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Pendant que nous en sommes encore à savoir chez nous quand, comment, et par qui se feront les chemins de fer, l’Allemagne exécute on trace un réseau complet destiné à embrasser toutes les routes commerciales importantes, que le courant des marchandises s’est ouvertes à travers le grand corps Germanique, tant sur la Baltique et la mer du Nord, que dans la direction de l’Océan, de la Méditerranée et du Danube. Ce ne sont ici ni projets vagues, ni conjectures; ce sont des faits en partie accomplis et dont la presse allemande a déjà plusieurs fois annoncé la prochaine exécution.

Le réseau, conu sous l’inspiration de la Prusse et de la Saxe, a pour centre principal Leipsick et Halle, et se formerà de quatre lignes mères.

La première part de Stettin à l’embouchure de l’Oder, touche Berlin, remonte Leipsjck, et se prolonge, en travevsant la Bavière et la Lombardie jusqu’à Vérone, où elle rejoint la grande ligne de fer qui doit unir Milan à Venise;

La seconde part de Brême, à l’embouchure du Weser, joint Hanovre et Magdebourg, se lie sur la première tigne à Leipsick, s’étend à travers la Saxe et la Bohème, sur Dresde et Prague, et se prolonge enfin sur Brünn et Vienne;

La troisjème part de Hambourg, à l’embouchure de l’Elbe, pour gagner Berlin, Francfort sur l’Oder, et à travers la Silésie, Breslau, jusqu’aux confins de Gallicie à Cracovie;

La quatrième, enfin, part du Rhin central, c’est-à-dire du point où se combinent les chemins de fer bavarois et belges, et notre ligne de l’Alsace vers Manheim, gagne Francfort sur le Mein, Cassel, Gœtthingue, Halle, et vient se souder à Leipsick aux lignes précédentes.

Sans nous arréter aux nombreux embranchements qui doivent relier entre elles ces parties, voilà quel est l’ensemble de la conception: conception arrètée, résolue, répétons-le, entre la Prusse, l’Autriche et les autres états allemands, et à laquelle ne manqueront, dans ces États, où l’on discute peu, ni les capitaux, ni les bras. Déjà sur une foule de points la pioche a commencé les travaux.

Il suffit de jeter les yeux sur la carte pour juger au premier aperçu, combien est large et rationnel le pian de chemins de fer que l’on vient d’exposer.

Le nord allemand possède trois grandes bouches maritimes: le Wéser, l’Elbe et l’Oder. C’est par là que s’écoule ou s’opère presque tout le commerce de la Baltique.

Au sud de l’Allemagne, trois points correspondent à ces bouches; ce sont; le Rhin francate, l’Adriatique et le Danube, soit la Mer-Noire.

Ce système, on vient de le voir, relie toutes ces extrémités, et de plus il les fait correspondre à la grande route que la Hollande par le Rhip du nord, la Belgique par ses chemins de fer et les canaux, ont ouvert au transit entre l’Océan et l’Europe continentale.