Pagina:Gioberti - Del rinnovamento civile d'Italia, vol. 3, 1912 - BEIC 1833665.djvu/328

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Lombardie prendrait sur elle la portion de la totalité de la dette de l’empire autrichien qui semblerait, suivant une juste proportion, devoir équitablement lui revenir en la séparant du reste de cet empire; pendant que l’Autriche, en retenant la souveraineté de la province vénitienne, s’engagerait á donner á cette province des institutions et une administration nationales, comme celles qui sont décrites dans le mémorandum ci-dessus mentionné.

La propriété particulière et personnelle en Lombardie et dans la province vénitienne serait respectée, et toute propriété de cette nature, qui aurait été séquestrée ou confisquée, serait rendue, et une pieine amnistie serait donnée des deux còtés au sujet de tous les actes politiques des derniers événements.

Artide 3. Que la ligne de frontière entre la Lombardie et la province vénitienne serait, autant que possible, celle qui divisait ces provinces pendant qu’elles formaient part de l’empire autrichien, c’est-á-dire que ce serait une ligne qui, tirée de Lazive sur la rive sud-est du lac de Garda, un peu au nord de Peschiera, et passant entre Vérone et Villafranca, irait de lá rencontrer le Pò sur sa rive nord á Bergantino, entre Mellara et Massa, et suivrait de lá le milieu du courant de cette rivière, jusqu’á l’embouchure du Tanaro, laissant Peschiera et Mantoue á la Lombardie, et Vérone et Legnago á la province vénitienne.

Artide 4. Que cet arrangement comprendrait, il est bien entendu, des dispositions relatives á Parme et á Modène, de la nature de celles qui sont indiquées dans le mémorandum de monsieur Hummelauer.

Les soussignés ont l’ honneur en mème temps de prier le gouvernement de S. M. sarde de vouloir bien leur communiquer au plus tòt la décision qui sera prise á l’égard de l’ofíre qu’ ils viennent de faire au noni des deux cabinets de Londre et de Paris, afin qu’ils puissent la transmettre á la connaissance de monsieur l’ambassadeur d’Angleterre et de monsieur le ministre de France á Innspruck, qui, de leur còté, doivent avoir adressé au gouvernement autrichien les mémes propositions et la mème offre que les soussignés ont l’ honneur de faire au gouvernement sarde.

Les soussignés ont l’ honneur d’offrir á S. E. monsieur le comte l’assurance de leurs sentiments distingués et de leur plus haute considération.

Abercromby

Reiset.