Pagina:Goldoni - Opere complete, Venezia 1923, XXII.djvu/196

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188 ACTE SECOND


Mde. Dalancour. (Avec joie) Oui?

Dorval. (A madame Dalancour) Je serai bien flatté, madame, si mon bonheur peut mériter votre approbation.

Mde. Dalancour. {{Ids|(A Dorval) Monsieur, j’en suis enchantée. Je vous en félicite de tout mon coeur. (à part) (Qu’est-ce qu’on me disoit donc du dérangement de mon mari!)

M. Dalancour. (A Dorval) Ma soeur le sait-elle?

Dorval. (A monsieur Dalancour) Je ne le crois pas.

Mde. Dalancour. (A part) (Ce n’est donc pas Dalancour qui fait ce mariage-là?)

M. Dalancour. Voulez-vous que je la fasse venir?

Dorval. Non; il faudrait la prévenir: il pourroit y avoir encore une difficulté.

M. Dalancour. Quelle?

Dorval. Celle de son agrément.

M. Dalancour. Ne craignez rien; je connois Angélique: d’ailleurs, votre état, votre mérite... Laissez-moi faire; je parlerai à ma soeur.

Dorval. Non, cher ami, je vous en prie; ne gâtons rien; laissons faire monsieur Géronte.

M. Dalancour. A la bonne heure!

Mde. Dalancour. (A part) (Je n’entends rien à tout cela).

Dorval. Je passe dans l’appartement de votre oncle, pour y écrire; mon ami me l’a permis: il m’a ordonné même de l’attendre. Sans adieu. Nous nous reverrons tantôt. (il entre dans l’appartement de monsieur Géronte.

SCENE IX.

Madame Dalancour, monsieur Dalancour.

Mde. Dalancour. A ce que je vois, ce n’ est pas vous qui mariez votre soeur.

M. Dalancour. (Embarrassé) C’est mon oncle.

Mde. Dalancour. Votre oncle! Vous en a-t-il parlé? Vous a-t-il demandé votre consentement?