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L'AVARE FASTUEUX 337


SCÈNE V.

Chateaudor, Frontin, La Fleur.

La Fleur. (En dedans) Y a-t-il quelqu’un?

Frontin. (A Chateaudor) Ah, ah, c’est la Fleur, c’est le domestique de monsieur le Marquis.

La Fleur. (En bottes) Mon maître, monsieur, va bientôt arriver. Je suis venu à cheval, comme vous voyez, pour vous prevenir qu’il ne tarderà pas, et qu’il descendra ici chez monsieur.

Chateaudor. (Froidement) Il descendra ici! vient-il à Paris pour y rester longtems?

La Fleur. Non, monsieur; il partira demain: car il a des affaires à Versailles.

Chateaudor. (A part) C’est bon. (a la Fleur avec affectation) Je me flatte que monsieur le Marquis me fera l’honneur de passer la nuit chez moi. Je me charge de le loger lui, et monsieur le Vicomte. A l’égard de mademoiselle, je vais voir ma sœur qui certainement sera enchantée de l’avoir chez elle.

La Fleur. Mademoiselle de Court-bois, monsieur, ne viendra pas avec eux, car madame la comtesse d’Arimont sa tante l’emmène dans son carrosse, et la logera à son hôtel.

Chateaudor. J’en suis fâché: mais de toute façon je previendrai ma sœur, et nons irons la voir. (il sort)

SCÈNE VI.

Frontin, La Fleur.

Frontin. Je suis bien aise de te voir. Tu arrives dans une bonne occasion; il y a un grand souper chez nous aujourd’hui.

La Fleur. C’est apparemment pour mes maîtres.

Frontin. Non, non1, c’étoit ordonné dès hier pour vingt personnes.

La Fleur. Il est donc bien riche ton maître.

Frontin. Oh je t’en reponds.

  1. Prima si leggeva: point du tout; ma fu corretto dall’autore.