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sessione del 1853-54


l’un et l’autre territoire dans la partie du fleuve à abandonner; mais il avait pensé pratiquer & l’extrémité inférieure de cheque nouveau lit (rettifilo) un barrage, sur lequel pourraient ètre rétablis les moulins, suit qu’on voulût les asseoir d’une manière stable à terre, soit qu’on voulût les construire flottants, comme ils l’étaient dans leur position primitive. Il avait même pensé qu’on pourrait dériver du Tanaro dans les plus grandes sécheresses 40 me, d’eau par seconde1, et en les conduisant dans un canal parallèle au chemin, se procurer huit chutes de 1 m. 50 hauteur, de manière à faire mouvoir cinquante roues hydrauliques, dont la moitié pourrait être cédée en compensation aux propriétaires actuels des moulins, et l’autre moitié former un objet important de revenu pour l’Etat; qu’enfin les mêmes eaux pourraient être utilisées pour l’irrigation au grand profit de l’agricolture. Le projet des barrages avait été calculé par lui tant dans le cas d’emploi des eaux à cet effet, que dans le cas seul du rétablissement des moulins, et la dépense totale s’élevait dans la première hypothése à francs 2,244,350, dans la seconde à francs 1,816,600, non comprises néanmoins les indemnités relatives aux moulins.

Le congrès central des chemins de fer, dans sa séance du 24 octobre 1845 approuva, avec les plus grandes éloges, le projet dans son ensemble. Il estima que les deux rectifications du lit du Tanaro à Felizzano et à Annone devaient être adoptées. Il supprima toutefois du projet la valeur du lit du Tanaro à abandonner, afin d’en bonifier préalablement le fond; il proposa en outre quelques légères modifications dans les pentes, et provoqua de nouvelles études dans le but d’éviter les courbes de raccordement vers les rectifications du fleuve, de supprimer les moulins flottants, de faciliter la navigation par des bassins à annexer aux nouveaux barrages; enfin d’ouvrir des dérivations laterales propres à servir à l’irrigation et comme force motrice,

Le projet fut réformé sur ces bases, et ie cahier des charges transmis le 20 janvier 1846 par l’ingénieur Colli. Une partie des travaux comprenant le mouvement des ferres pour la construction du chemin, les indemnités de terrains y relatives, les dépenses accessoire: de chantiers, magasins, ponts de service, tracés, manutention, devait dire donnée à corps sur la base de francs 338,800; les autres travaux de muraillement, boisages, ferremens, pavés, prismes, haies, occupation de terrains pour la construction des viaducs et stations, devaient l’être à mesure sur les bases élémentaires de prix annexées au projet.

Le cahier des charges fut approuvé le 11 février suivant par le Conseil spécial, et le 15 du même mois il fut revêtu de la sanction royale.

Les enchères eurent lieu le 2 mars, mais elles restèrent désertes; tous les entreprensurs, qui élaient venus auparavant pour prendre connaissance du calier des charges, s’étaient retirés.

Postérienirement administration recat da sieur Marbelli, au nom de la société Talachini, Denicola et Guazzi, une soumission privée contenant offre de se charger de l’entreprise moyennant de fortes cugmentations dans les prix.

Le Conseil spécial examina cette soumission dans la séance du 9 mars; mais sur Ja proposition d’une Commission spéciale et après les observations fournies par i’ingdaieur Colli, il décida à l’unanimité de la rejeter, et de proposer l’exécution du travail directement par l’Etat, décision qui fut ensuite anprouvée par brevet royal du 17 mème mois.

Des instructions relatirves à ce mode d’ezécution furent arrétées le 16 mars; la direction des travaux confiée à monsieur Colli, l’incombence des expropriations à monsieur l’inspecteur du domaine Rattazzi, et Je maniement des fonds au percepteur de Biandrafe inonsieur Joseph Campana, Trois burcaux de direction fnrent établis sur toute ia ligne,

Les bases contenues dans les instructions étaient essentiellement:

D’exécuter les travaux è forfait cu par soumissions privées, de manière toutefois à ne pas dépasser les prix d’expertise;

De suivre le méme système pour les fournitures;

De tenir registre de tous les contrats;

De former des étals de quinzaine pour tous les travaux qui seraient exdentés à économie;

De ne faire les paiements que sur les certificats du directeur, ou sur les états de quinzaine visés par lui;

De se conformer pour les expropriations aux lettres patenfes du 9 avril 1859.

Le 27 avril le Conseil spécial regut une nouvelle soumissign de l’entrepreneur Barbera offrant d’exécuter la totalité du travail, moyennant une angmentation dans les prix du 10 pour cent; soit pour franes 2,222,893 51; le soumissionnaire consentait d’ailleurs à ce que des enchères nouvelles fussent ouvertes sur cette base. Mais le Conseil la rejeta d’après les observations de monsieur Colli fondées tant sur la justesse des prix du devis, constatée par diverses offres avantageuses partielles déjà regues, que sur le fàcheux antécédent qui en résulterait pour les prochaines adjudications relatives au mme chemin de fer.

Les travaux furent donc continués d’aprés les bases déjà adoptées. Divers miarchés furcot passés, notamment le 26 juin i846 avec le sieur Rossi Angelo pour les travaux de moraillement à 4 06 pour cent de rabais sur le prix d’expertise,

Les 26 juin et 48 octobre avee le sieur Riccio Carlo Mate tia pour les mouvements de terre à 3 el 6 pour cent de rabais sur le mème prix.

Le 29 juin avec le sieur Piatti Pietro Antonio pour la fourniture de la pierre de taille,

Les expropriations s’opérèrent régulièrement et aprés l’achèvement de la route en 1848, la liquidation définitive en fat faite par l’inspecteur domanial. Quelques réclamations ont cu lieu positrieurement; mais elles onl été applanies par Dintendant général d’Alexandrie et l’ingénieur Perazzo, délégués d’office è cet effet. Celles concernant les rectifications du Tanaro à Annone el è Felizzano furent conciliées par les conventions stipulées les 12 septembre 1846 et 24 avril 4847 eutre les propriétaires intéressés et le directeur monsieur Golii, d’après l’avis du Conseil spécial du 27 août 1846.

La route fut terminée au commencement de 1849 et mise en exercice depuis Asti jusqu’à Novi dès 1850. Il restait toutefois encore divers travaux accessoires qui furent exécutés postérisurement sous fa méme direction, en sorte que la totalité du chemin ne fut corsignée par un verbal régulier aux ingénieurs de la locomotion qu’en 1852.

Pendant l’exécution des travaux diverses circonstances donnèrent lieu à des augmentations d’ovuvre considérables, non prévues dans le projet primitif,

La somme fixée dans le devis à 2,241,350 francs fut bientòt reconnue insuffisante et portée è francs 2,611,250, rée partie sur les budgets 1846 et 1847, c’est-a-dire avec une

  1. Cette mesure avait été donnée par l’ingénieur Negretti, mais en réalité la portée dés basses caux du Tanaro a été reconnuo plus tard, seulement de 20 me.