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sation, une lutte. Tant que ce dernier est plus fort, le système colloïde reste à l’état de sol; quand il est suffisamment diminué par les ions pour perdre sa supériorité, la coagulation se produit. L’idée que le résultat est bien dû aux ions de signe contraire est démontrée par le fait que ces ions, et non ceux de même signe, sont entraînés par le coagulum d’où on ne peut que très difficilement les extraire par lavage; et souvent, alors, le coagulum se redissout.

Quand l’électrolyte est un acide ou un alcali, l’action de l’ion H ou OH devient tellement prédominante sur celle de l’autre ion, en raison de sa petitesse, comme dans le phénomène de la couche double, que ce dernier n’a pas d’influence; aussi, un acide ne coagule-t-il pas un colloïde +, malgré la présence d’ions — dans la liqueur; de même un alcali ne précipite pas un colloïde négatif. Par contre les acides coagulent énergiquement les colloïdes négatifs et les alcalis les positifs, parce qu’en raison de leur petitesse, ils s’approchent plus près de la surface des granules, et les déchargent d’autant mieux.

On comprend sans plus ample explication que les ions di- et trivalents soient plus actifs que les monovalents, mais on comprend moins bien que leur action ne soit pas seulement double ou triple de celle des ions monovalents, puis qu’ils ont seulement 2 ou 3 charges. Point n’est besoin non plus d’expliquer pourquoi, mélangés en proportions convenables, deux colloïdes de signe contraire se précipitent, mutuellement. Les deux colloïdes prennent part au précipité.

Si l’on ajoute une quantité insuffisante de l’un des deux, la précipitation est partielle et proportionnée; et le phénomène est réversible, en ce sens que l’addition d’un excès du colloïde qui est en proportion plus grande que celle correspondant à la précipitation totale, détermine souvent la redissolution partielle du coagulum, et que l’état final est le même que si l’on avait, d’emblée, mélangé les doses finales des deux colloïdes.

Placés dans des conditions semblables, les divers colloïdes ne précipitent pas avec la même facilité et l’on distingue, en outre des petites variations individuelles, deux grandes catégories: les colloïdes instables que coagulent des proportions très faibles, des traces, d’électrolytes et les colloïdes stables (stabilité toute relative) qui réclament des proportions beau-