Pagina:Rivista di Scienza - Vol. II.djvu/76

Da Wikisource.
68 rivista di scienza

L’existence de ce mouvement semble avoir sa démonstration objective dans l’existence du mouvement brownien. Les chocs des molécules étant individuellement très faibles et de direction quelconque ne peuvent mouvoir un solide un peu gros suspendu dans le liquide, parce que le corps à mouvoir a une grande inertie et que les chocs étant extrêmement nombreux sont presque tous annulés par des chocs de direction opposée, en sorte que leur résultante est faible. Mais si la particule est très petite, son inertie est faible, les chocs qu’elle reçoit étant peu nombreux à chaque instant, leur résultante est, proportionnellement, moins négligeable et suffit à déplacer la particule. C’est ce qui arrive dans le mouvement brownien. Il en est de même pour les bulles gazeuses incluses dans les liquides enfermés dans des cavités microscopiques des roches d’origine éruptive et qui, depuis des centaines de siècles, sont en perpétuel mouvement. D’ailleurs, ainsi qu’il était à prévoir, ces petits mouvements changent de sens à chaque instant et constituent une sorte de danse sur place qui n’éloigne que très lentement les particules de leur position initiale, La théorie qui attribuait le mouvement brownien aux variations de la température est fausse, car, s’il est vrai que l’élévation de température augmente ce mouvement, il n’est pas vrai que ce dernier tende vers zéro quand la température tend à devenir fixe: il est plus actif pour une température élevée uniforme que pour une temperature basse, variable.

Il y a donc de bonnes raisons de croire que les chocs des molecules sont l’origine de comme ils sont celle de . Mais il y a une difficulté à concevoir la chose objectivement. La pression osmotique est centripète pour la solution, tandis qu’elle devrait être centrifuge comme celle des gaz. D’autre part, cette pression formidable de 22 atm. par molécule gramme dissoute devrait se manifester, comme celle d’un gaz sous pression par quelques effets extérieurs moins silencieux que ceux de l’osmose.

A cette seconde objection, on pourrait répondre que, la surface du liquide étant la limite infranchissable des molécules dissoutes, la pression qu’elles exercent ne peut se manifester au delà de cette surface, sur les parois extérieures au liquide. Mai cela est en contradiction avec l’explication ci-dessus du mouvement brownien.

On a essayé de tourner la première difficulté en disant: la substance dissoute cherche à occuper le plus grand espace liquide possible, comme un gaz cherche à occuper le plus grand espace libre possible. Or, les molécules, ne pouvant franchir la membrane, n’ont d’autre moyen d’occuper un plus grand espace liquide que d’attirer du liquide du côté où elles sont confinées: d’où l’osmose. Cette conception d’une solution raisonnant sagement et, au lieu de s’épuiser en vains efforts pour pousser, tournant la difficulté en