Pagina:Sopra alcune opposizioni fatte alle sue osservazioni intorno alle vipere.djvu/10

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d’accord, que cette irritation, dans l’imagination, ou dans les esprits de la Vipere, est la principale cause de l’activitè, de la penetration de son venin, & que sans elle il ne produiroit pas des effets si surprenans que ceux dont nous avons apportè divers exemples.

E a carte 122. Ces experiences, dis-je, prouveront d’un costè, que le suc jaune ne contribue rien au venin, & de l’autre, que ces esprits irritez, aydez des ouvertures, que les grandes dents leur ont preparees, en sont la seule, & la veritable cause.

Questi sentimenti gli confermano con alcune esperienze, le quali tutte consistono in avere stillato qualche quantità di quel liquor giallo nelle ferite d’un piccione, d’un cane, e di alcuni pollastri, senza che ne morissero; ed in aver fatto mordere da una Vipera non irritata, ne incollorita un piccione, senza che questo animale ne ricevesse un minimo danno. Nous fimes aussi une experience [a carte 102.] sur un pigeon, que nous blessasmes sous l’aisle, & a la cuisse en un mesme moment, nous mismes dans chaque playe de ce suc jaune, que nous venions de tirer des gencives de deux Viperes irritees, puis nous rejoignismes la peau, pour bien enfermer ce suc, & nous bendasmes les deux playes, pour eviter qu’il ne sortist. Nous pouvons asseurer, que le pigeon n’en eut aucune incommoditè, & que mesme nous trouvasmes, sur la playe faite a la cuisse une goutte de suc coagulee de forme ronde, & de la mesme couleur, que nous l’y avions mise, & a l’entour, le sang de la playe sechè, & qu’incontinent apres l’une & l’autre playe se secherent, & se guerirent d’elles mesmes.