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pu sortir automatiquement d’un monde strictement déterminé, créée de toutes pièces par la sélection naturelle1.

1. - La première chose à se demander en face d’un phénomène se déroulant dans un organisme, c’est: «Ce phénomène a-t-il un pourquoi final, ou n’a-t-il qu’un pourquoi causal?». En d’autres termes: Ce phénomène est-il une condition de la vie (comme par exemple la mue des animaux) ou n’en est-il simplement qu’un effet contingent, accidentel, secondaire (comme par exemple la calvitie)? Ce phénomène est-il, oui ou non, une fonction?

2. - Mais un phénomène peut être utile à l’organisme d’une façon passive et d’une façon active. Ainsi la rigidité du squelette est utile à l’animal; cette rigidité est sans doute une fonction; mais c’est une fonction toute passive, qui s’exerce et remplit son but sans faire intervenir l’activité de l’animal ou de ses organes. On a cru pendant longtemps que la production de l’urine dans le rein résultait d’un simple filtrage; selon cette conception, l’excrétion urinaire serait certainement une fonction, puisque ce filtrage des éléments toxiques du sang est adapté à la conservation de l’organisme. Mais ce serait une fonction toute passive; l’activité de l’animal ni celle des cellules rénales ne serait pour rien dans ce processus. Or on a constaté que ces cellules jouaient un rôle, non seulement statique, pour ainsi dire, mais dynamique, actuel, dans cette sécrétion urinaire. D’après les théories modernes, l’excrétion urinaire est une fonction active.

3. - Lorsqu’on a déterminé le pourquoi final d’un phénomène organique, c’est-à-dire sa fonction, il reste encore à rechercher son pourquoi causal, à savoir quel est son mécanisme. Ce problème du mécanisme comprend lui-même plusieurs questions qu’on peut grouper sous trois chefs: 1. La question du mécanisme constitutif, c’est-à-dire celle de savoir en quoi consiste le phénomène même que l’on considère. — 2. La question du mécanisme causal ou déclencheur: comment ce phénomène a-t-il été déclenché? quels en sont les antécé-

  1. Ce n’est pas ici le lieu de montrer que le concept de finalité est strictement scientifique, et n’est qu’une façon de poser la question de l’adaptation. Voir notamment les excellents articles de Goblot sur La finalité sans intelligence dans la Rev. de Mét. et de morale juillet 1900, et dans la Rev. philos. de 1899 et de 1903.