Pagina:Rivista di Scienza - Vol. I.djvu/138: differenze tra le versioni

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jadis, tel est, dit-on, le but de l’enseignement secondaire: je
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n’y vois pas autant de désintéressement qu’on le prétend, et
n’y vois pas autant de désintéressement qu’on le prétend, et
il n’est, pas nouveau de dire (pie la distinction des manières
il n’est, pas nouveau de dire que la distinction des manières
et de l’esprit, est. utile il ceux qui la possèdent: elle attire
et de l’esprit, est. utile il ceux qui la possèdent: elle attire
les autres vers eux, elle rend l’autorité plus aisée, les conseils
les autres vers eux, elle rend l’autorité plus aisée, les conseils
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ressée, si l’on se propose (l’être utile aux autres.
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On dit souvent (pie l’enseignement secondaire n’a pas
On dit souvent que l’enseignement secondaire n’a pas
son but en lui-même, (pie ce but est d’apprendre il apprendre,
son but en lui-même, que ce but est d’apprendre il apprendre,
qu’il doit fournir surtout les outils nécessaires aux études
qu’il doit fournir surtout les outils nécessaires aux études
ultérieures. Il y a lit quelque vérité, au moins pour ceux qui
ultérieures. Il y a lit quelque vérité, au moins pour ceux qui

Versione delle 00:38, 8 dic 2010

tures anciennes, du latin et du grec. Ils vantent les études désintéressées, et la distinction d’esprit qu’elles confèrent. Former des hommes cultivés, agréables à eux-mêmes et à ceux qui les entourent, former des honnêtes gens, comme on disait jadis, tel est, dit-on, le but de l’enseignement secondaire: je n’y vois pas autant de désintéressement qu’on le prétend, et il n’est, pas nouveau de dire que la distinction des manières et de l’esprit, est. utile il ceux qui la possèdent: elle attire les autres vers eux, elle rend l’autorité plus aisée, les conseils plus persuasifs; elle aide les gens à se pousser dans le monde, et même à se bien marier. On a fait, en France, il y a quelques années, une empiète auprès des professeurs des Facultés de médecine pour savoir s’il fallait, exiger des étudiants, connue par le passé, la preuve d’une éducation classique; dans l’une des Facultés, ou répondit que cette exigence continuerait d’être nécessaire, tant que l’opinion attribuerait une supériorité sociale il ceux qui ont appris les langues anciennes. Cette réponse était la bonne; d’avoir appris le latin, cela ne sert pas au médecin pour guérir les malades, mais lui procure plus de clients et de plus riches. Déjà, Hippocrate lui recommandait de bien s’habiller.

Parce qu’elles sont, utiles, ni la distinction, ni l’éducation classique ne sont méprisables; n’est-ce rien que l’agrément dos relations, et faut-il n’attacher aucun prix an souvenir de tant d’couvres vraiment belles qui ont enchanté notre jeunesse, qui ont alliné notre goût, qui nous réconfortent par leur beauté morale 1 Mais il n’est pas vrai qne le désintéressement soit le privilège des études classiques. Au reste, l’étude de ce qui est utile, même grossièrement, utile, peut fort bien être désinté- ressée, si l’on se propose (l’être utile aux autres.

On dit souvent que l’enseignement secondaire n’a pas son but en lui-même, que ce but est d’apprendre il apprendre, qu’il doit fournir surtout les outils nécessaires aux études ultérieures. Il y a lit quelque vérité, au moins pour ceux qui passeront, par l’Université. Dans cette doctrine, poussée à l’extrême, la matière principale de l’enseignement se réduit aux langues anciennes et modernes, et aux mathématiques: les unes et les autres sont d’admirables et d’indispensables outils; on ne commence guère l’étude d’une langue, ou des mathématiques, lorsqu’on n’est plus jeune; cette étude rebute; d’autant qu’on veut aller trop vite, arriver trop vite il ce