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Un po' per celia e un po' per non morir.../La seconda volta a Nizza

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La seconda volta a Nizza

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La prima volta Berlino
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LA SECONDA VOLTA A NIZZA

[p. 157 modifica]Ben diversa la seconda volta al Nouveau Casino di Nizza dove fui scritturato da M. Marcel Sablon al posto della celebre attrice Gaby Morlay e di Louis Verneuil. Il pubblico italiano e francese mi accolse con il massimo entusiasmo e la mattina seguente alla prima recita il critico L. Sardine su Le Petit Niçois scrisse:

«Quelques instants avec Petrolini le plus grand acteur italien de l’heure, au Nouveau Casino de Nice.

«Il y a quelques mois à peine, la grande presse parisienne relatait le triomphal succès remporté, à la Potinière et à la Comédie-Française, par le plus grand acteur de l’heure, qui, après avoir parcouru l’Europe entière, était venu chercher la consécration de son art dans la capitale française.

«Cet homme étonnant qui, parti des plus modestes planches, s’est élevé, par son seul mérite, par la force comique qu’il a en lui, et par le génie de sa composition dramatique, allant [p. 158 modifica]de la plus large fantaisie à une sorte d’humour douloureux très prenant, qui le classe au rang des plus grands comédiens, est, pour quatre jours seulement, sur la Côte d’Azur.

«Il a donné, mardi soir, au Théatre du Nouveau Casino, sa première représentation, et c’est durant un entr’acte, dans sa loge, que nous avons fait plus ample connaissance. Il a bien fallu jouer un peu des coudes pour arriver jusqu’à lui, tant il était entouré d’admirateurs. Mais Ettore Petrolini est un sage, qui ne se laisse nullement griser par la gloire et, dès qu’il nous aperçoit, il vient à nous simplement, avec un bon sourire.

«Il ne cherche nullement à dissimuler sa joie d’être parmi nous. Ce qui nous frappe tout de suite dans Petrolini, c’est la grande simplicité de cet artiste, la modération de ses gestes, l’oeil rêveur, la voix lointaine lorsqu’il ne se croit pas observé, car Petrolini est sourtout un mélancolique, qui se defend de l’être... Nous prenons congé de cet artiste-né qui, avec un sourire qui illumine son visage d’une candeur désabusée, nous remercie avec modestie de l’attention que la presse française, et particulièrement nôtre journal lui accorde».

Su quattro rappresentazioni a Nizza tre esauriti: la nostra colonia, sempre numerosissi[p. 159 modifica]ma, con a capo il Console Generale Cancellario D’Alena, altre autorità, non escluse quelle francesi e di altre colonie straniere...

Tre furono gli esauriti, il quarto spettacolo un bel teatro, ma non pienissimo perchè, a tradimento, arrivò Silvio D’Amico e mi portò via una parte del pubblico italiano che volle ascoltare la parola facile limpida dell’illustre critico romano. Al quinto giorno della mia permanenza a Nizza, col patronato della Dante Alighieri e dal nostro Regio Consolato, diedi al teatro del Fascio uno spettacolo a beneficio delle Opere Italiane: il Segretario del Fascio, a nome delle autorità e della colonia, mi offrì una medaglia d’oro ricordo.