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monde ou il se puriiie avant de monter vers Dieu, le monde qu’ il a quitté ne le touche plus: il le voit ainsi que le verrait un habitant d’une autre sphère, sans passions et sans illusions, avec piùé calme; et ce calme, au milieu de soufirances désirées, aimées comme la condition nécessaire du bien infini qui les suivra, forme le caractère principal de l’état des âmes en cette région intermédiaire. Un seul mot a suffi pour marquer la séparation de deux modes de vie si étroitement liés et si dissemblables.» E poiché la calma di Oderisi è qualitá comune a tutte le anime purganti, il Lamennais ha qui intravveduto quello che manca al suo lavoro, e forse la morte gli ha tolto di supplirvi, cioè a dire una concezione generale del Purgatorio, e la storia generale delle anime purganti. Ce n’è un semplice schizzo, ed è molto bello. «Le ton de cette cantique contraste profondément avec celui de la précédente. Il a quelque chose de doux et de triste comme le crépuscule, d’aérien comme le rêve. Les violents mouvements de l’âme se sont apaisés. Les peines matérielles y ressemblent á celles de l’enfer, et l’impression en est toute différente. Elles éveillent une tendre piùé, au lieu de la terreur et d’une âpre angoisse. L’âme souffrante non seulement les accepte parce qu’elle en reconnaít la justice, mais elle les désire parce qu’elle sait qu’elle guérira par elles, et que, dans la douleur passagère, elle pressent une joie qui ne passera jamais. De lá je ne sais quoi de tranquille, de calme, de mélancolique et de serein. Otez de la vie présente l’incertitude, le doute, la crainte, laissez-y seulement avec ses misères, l’espérance qui les adoucit, et une pieine foi d’atteindre le but que l’espérance nous montre, ce sera le Purgatoire, tei que Dante le peint. Et c’est qu’au fond le Purgatoire, l’Enfer, le Ciel, au degré ou nous pouvons en avoir et l’idée et le sentiment, ne sont que les divers états de l’homme sur la terre, le monde ou nous vivons, mélangé de vertus et de vices, de juissances et de soufirances, de lumières et de ténèbres, et qu’en réalité l’autre monde n’en est que l’extensions dans une sphère plus élevée et plus large.» Non mancava dunque al Lamennais né l’intelligenza del suo lavoro, né virtú sintetica: ciò basta a mostrarlo. Ma non sono