Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/530

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1591. A Paolina Leopardi.
[Firenze, 28. Die. 1830]

Cara Pilla. Mandami a posta correntissima, dentro lettera, quella famosa e mia cara miniatura che rappresenta un laghetto cc. coll’occhio della Provvidenza, in cartapecora,1 che sta nel mio comodino, forse in un cartolare. La voglio fare incidere p[er] vignetta nel mio libro. Addio addio. 28. Die.

1592. Di Louis de Sinner.
Paris, rue des Saints-Pères, N° 14, le 24 Janvier 1831.

Très honoré et très cher ami, Si j’ai tardé si longtemps à vous écrire c’est que je me figurais assez sottement que les Communications épistolaires avec l’Italie étaient fort gènées si non tout-à fait impossibles. Ce n’est qu’une lettre de mon excellent M. de Mourawieff qui m’a enfin détrompé. Aussi ne vais-je pas retarder davantage de satisfaire au besoin de mon cceur, moi qui m’occupe de vous jour pour jour et dans mes travaux et dans mes pen- sées. Hélas pourquoi ne sont-ce plus que des souvenirs! Que ne puis- je continuer avec vous ce doux commerce de ces beaux jours de Flo- rence, que ne pouvons-nous plus causer ensemble de vive voix, effleurer tout, aprofondir quelque chose qui nous intéresse! Je n’ai pas pu vous écrire de Pise. Ce bon Rosini auquel je suis bien reconnaissant de toutes les bontés qu’il a eues pour moi, absor- bait tous mes instants. Il en fut de méme à Gènes de la part du Mar- quis di Negro,1 à Milan de Mad.e la Comtesse Albrizzi,2 à Turin de Mess. Peyron et Boucheron. Dites cela à Rosini; c’est lui qui m’avait bien voulu me recommander à ces personnes distinguées. Faites-lui mille compliments affectueux; répétez-lui que je m’estimerais heureux de pouvoir lui ètre bon à quelque chose à Paris. R.3 eut la bonté de me donner vos Versi, et à propos de cela permettez-moi de vous deman- der la solution d’une difficulté que ni moi ni quelques amis qui savent