des couleurs trop favorables, il m’a preté bien des ornemens;
prenez garde là-dessus de ne l’en pas croire sur la parole: son
nmitié pour moi vous conduirait trop loin de la vérité. Dites-
lui, je vous prie, que malgré le titre magnifique d’opere que mon
libraire a cru devoir donner à son recueil, je n’ai jamais fait d’ou-
vrage, j’ai fait seulement des essais en comptant toujours pré-
luder, mais ma carrière n’est pas allée plus loin. Quoique ne
méritant pas les autres sentimens que vous avez la bonté de me
témoigner, j’accepte avec reconnaissance votre amitié, et si je
vis encore quand vous viendrez en Italie, ce sera pour moi une
véritable joie de vous embrasser, et un véritable plaisir d’inter-
roger votre imagination jeune et vive sur les impressions que
lui aura fait éprouver cette terre de souvenirs.
G. Leopardi
Soyez sur, Monsieur, qu’il n’y a d’autre convenance à gar-
der avec moi, que de dire ce que l’on sent.
1940. |
A Vincenzo Mortillaro. |
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Ho ricevuto il dono di cui ella mi ha voluto onorare, e gliene
rendo le maggiori grazie ch’io posso. Il suo libro a me pare pia-
cevolissimo per la varietà delle materie, utile per l’importanza
delle medesime, pieno di erudizione, pieno di dottrina, e da
proporsi come esempio in tanta frivolezza di pubblicazioni di
ogni genere. Se gli occhi me lo consentissero, mi distenderei
maggiormente circa i pregi de’ suoi Opuscoli: ella si contenti
ili queste poche righe, e sia certa che vengono dall’animo. Mi
conservi sempre la sua amicizia, poiché ha voluto essermene cor-
icse; mi adoperi, se vaglio a servirla, senza riserbo; e mi creda
da ora innanzi costantemente suo devotissimo obbligatissimo
servitore.
ri