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Pagina:Scientia - Vol. VII.djvu/290

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tion, l’autre contenait l’étude de l’équilibre des forces en un point d’un solide. En définitive, on résumait une infinité d’observations dans deux formes mathématiques. Écrivant la proportionnalité entre les êtres abstraits ainsi découverts, on aboutissait à la théorie la plus générale de l’élasticité.

Au fond, c’était exprimer élégamment le résultat de l’expérience.

Le lecteur commence à comprendre l’étrange erreur des physiciens qui, après avoir classé les théories en mathématiques et en physiques, les imaginent très différentes les unes des autres. La théorie dite mathématique n’est pas autre chose que le résultat de l’élaboration de théories physiques souvent nombreuses. Ces théories physiques dépouillées de leur gangue, réduites à ce qu’elles ont de commun, apparaissent comme un pur concept mathématique, de réalité supérieure par le fait même qu’il est nécessaire et suffisant. Les représentations matérielles qui pour beaucoup de physiciens sont l’essentiel d’une théorie, doivent au contraire en être considérées comme la gangue. Irrespectueusement j’appelle ces sortes d’illustrations des images d’Epinal; comme chacun sait, les vraies images d’Epinal sont chargées d’initier les petits enfants aux formules abstraites de la morale.

Historiquement, c’est toujours par la théorie physique qu’on débute, par la théorie mathématique qu’on finit. Cela prouve simplement que d’abord nous avons besoin de béquilles, puis que nous nous élevons progressivement et lentement jusqu’à la pure abstraction.

Je dis plus haut que la théorie mathématique est de réalité supérieure: si paradoxale que soit la proposition, elle est parfaitement exacte.

Raisonnons encore sur la théorie de l’élasticité.

Les formules à deux paramètres impliquent seulement que les forces ne soient pas centrales. Il existe donc une infinité d’hypothèses particulières qui ne supposent rien autre chose et qui par conséquent sont compatibles avec les formules à deux paramètres. En choisir une sans autre raison que de faire un choix, c’est courrir au devant d’une erreur. Laisser