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il volta alpinista 39

il San Gottardo è il monte più elevato delle Alpi e che le Cordigliere sono le montagne più alte della terra sono del tutto erronee. Ma a scusa del Volta, o, per dir meglio, di tutti i suoi contemporanei — ricordiamoci che si tratta del 1779 — bisogna sapere che nella seconda metà del secolo scorso si immaginava che le cime del Gottardo fossero le più alte della Svizzera e dell’Europa. Nel 1705, secondo le misure del Mariotte e del Cassini, si assegnava all’Ospizio l’altezza media di 6443 piedi parigini e nel 1728 lo Scheuchzer dava al Gottardo un’altezza di 5630 piedi sul mare; ma poi venne nel 1755 il colonnello Michely che ne valutò l’altezza pari a metri 5.500; ed il De la Borde nel 1783 lo spacciava, senz’altro, come la montagna la più alta d’Europa1. Sembrava in certo qual modo necessario che le

  1. Beniamino De la Borde nella sua opera: Lettres écrites de la Suisse (Paris, 1783, 3 vol. in 8.) scriveva: “Il me semble que un grand nombre penche pour ne pas admettre le Saint-Gothard pour la plus haute montagne de l’Europe. Ils prétendent même qu’il y en a de deux fois plus élevées. M. Coxe ajoute qu’il a de bonne raisons pour la croire; mais moi, qui suis sûr d’en avoir de meilleure pour ne pas croire à ses calculs, ni à ceux de MM. les Physiciens, je demeure persuadé, et je leur en fais excuse, que le Mont Saint-Gothard est la montagne la plus élevée de l’Europe„. Ed a prova del suo asserto il De la Borde soggiungeva: “C’est que vous voyez descendre du plateau du Saint Gothard des fleuves qui se répandent au nord, au midi, à l’orient et à l’occident! S’il y avoit quelque chose de plus élevé, l’eau ne prendroit pas son cours de ce côté... Je n’ai pas besoin de calculs pour prover cette assertion, il ne faut que du bon sens.„ Una vivace confutazione di queste false idee del De la Borde fu fatta da Francesco Robert nel suo Voyage dans les XIII Cantons Suisses, les Grisons, le Vallais et autres pays et états alliés ou sujets des Suisses (Paris, 1789, 2 vol. tomo 1º, pagg. 310 e segg.), dove, sulla scorta del De Saussure, dimostrò da qual parte fosse la verità.
       L’accenno fatto dal De la Borde all’opinione del Coxe circa il Gottardo si riferisce alle lettere che questo inglese, che percorse la Svizzera negli anni 1776 e 1785 pubblicò intorno al suo viaggio ed alla regione visitata. (Scketches of the natural civil and politicai state of Switzerland, by William Coxe, 1779, ripubblicate a Londra nel 1790 e nel 1801, col titolo: Travels in Switzerland. 2 vol. in-4). Il libro del Coxe fu tradotto in francese, con molte aggiunte ed osservazioni proprie, da Luigi Francesco Ramond, lo stesso che in seguito perlustrò ed illustrò i Pirenei (Lettres de M. Whilliam Coxe a M. W. Melmoth sur l’état pólitique, civil et naturel de la Suisse: Paris, 1782, 2 vol.; — Observations faites dans les les Pyrénées pour servir de suite à des observations sur les Alpes, etc. Paris, Berlin, 1789, 2 parti). Nelle lettere XI e XII il Coxe descrive il passaggio del San Gottardo ed il traduttore vi aggiunse una descrizione di suo: entrambi dimostransi pieni di ammirazione per questo valico, e la loro pittura si avvicina in vari punti a quella del Volta. A proposito della controversa elevazione, così scrive il Coxe dall’alto del passo: “Je suis en cet instant à sept mille pieds au dessus du niveau de la mer, hauteur qui n’est certainement pas médiocre; cependant, si je voulois ajouter foi à ceux qui prétendent que le sommet de cette montagne est la plus haute de l’Europe, il faudroit que je m’élevasse encore deux fois autant: mais, comme j’ai de bonnes raisons pour imaginer que cette opinion est le résultat d’un faux calcul, je ne veux point me flatter d’être plus élevé au-dessus du reste des hommes, que je ne le suis réellement. Micheli, qui a mesuré le principales montagnes de la Suisse, mais dont les opérations ont été fort inexactement faites, prétend que le Saint-Gothard est la plus haute montagne des Alpes, et lui donne 17,600 pieds de hauteur perpendiculaire, à compter du niveau de la mer; estimation d’autant plus exagérée, que non seulement le Saint-Gothard n’est pas le plus haut sommet des Alpes, mais que dans tout l’ancien continent, il n’en existe probablement pas un qui atteigne cette élévation. Suivant M. de Pfyffer, la partie la