Pagina:Algarotti - Opere scelte 1.djvu/397

Da Wikisource.

sopra la rima 379


A così fatta necessità non va già sottoposta la lingua italiana figliuola primogenita della latina, e congiunta di qualche affinità con la greca. In essa lingua varia sonorità di parole, una prosodia non muta ma espressa, e libertà di sintassi non picciola; essa riceve volentieri le figure grammaticali, è ricca di vocaboli e di maniere, non manca di ardiri, ha un dizionario tutto poetico:

Omnia transformat se se in miracula rerum1:

    ses consonnes, ses inversions, ses verbes auxiliaires etc. Le génie de notre langue est la clarté et l’élégance; nous ne permettons nulle licence a notre poésie, qui doit marcher comme notre prose dans l’ordre précis de nos idées. Nous avons donc un basoin essentiel du retour des mêmes sons pour que notre poésie ne soit pas confondue avec la prose.

    Dans la préface de l’Oedipe.


    Malgré toutes ces reflexions et toutes ces plaintes, nous ne pourrons jamais sécouer le joug de la rime; elle est essentielle a la poésie françoise. Notre langue ne comporte point d’inversions, nos vers ne souffrent point d’enjambement; nos sillabes ne peuvent produire une harmonie sensible par leurs mesures longues ou breves: nos césures, et un certain nombre de pieds ne suffiroient pas pour distinguer la prose d’avec la versification: la rime est donc nécessaire aux vers françois.

    Dans le discours sur la tragédie à Mylord Bolingbroke.

  1. Or s’il y a en Europe une langue propre à la musique, c’est certainement l’italienne; car cette langue est douce, sonore, harmonieuse, et accentuée plus qu’aucune autre etc.

    M. Rousseau, lettre sur la musique françoise.

    La principale chose, à laquelle je me suis appliqué,