Pagina:Basile - Lu cunto de li cunti, Vol.I.djvu/124

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cxiv introduzione

Disse Chajese tanno:
«O ca piglie l’ammica, o ca te nzure,
Sempre aje quarche malanno,
Ed aje causa de chianto e de dolure;
E sto conziglio avere a mente puoje:
Tutte so guaje, e piglia quale vuoje!»

scompetura.


Apriamo ora il Pantagruel, e cerchiamo il capitolo IX del L. III: Comment Panurge se conseille à Pantagruel, pour sçavoir s’il se doibt marier:


..... Mais, dist Panurge, si vous cognoissiez que mon meilleur fust tel que je suis demeurer, sans entreprendre cas de nouvelleté, j’aimerois mieulx ne me marier poinct. — Poinct donc ne vous mariez, respondit Pantagruel. — Voire mais, dist Panurge, voudriez vous qu’ainsi seulet je demeurasse toute ma vie, sans compagnie conjugale? Vous sçavez qu’il est escrit: Vae soli! L’homme seule n’a jamais tel soulas qu’an volt entre gens mariès. — Mariez vous donc, de par Dieu, respondit Pantagruel.


Mais si, dist Panurge, ma femme me faisoit coqu, comme vous sçavez qu’il en est grande année, ce seroit assez pour me faire trespasser hors les gonds de patience. J’aime bien le coquz, et me semblent gens de bien, et les hante voluntiers; mais, pour mourir, je ne le vouldrois estre. C’est un poinct qui trop me poingt. — Poinct donc ne vous mariez, respondit Pantagruel.....


Voire mais, puisque de femme ne me peux passer en plus qu’un aveugle de baston (car il fault que le virolet trotte, autrement vivre ne sçaurois), n’est ce le mieulx que je m’associe quelque honneste et prende femme qu’ainsi changer de jour en jour, avec continuel dangier de quelque coup de baston, ou de la verole pour le pire? Car femme de bien onque ne me fut rien, et n’en deplaise à leurs mariz. — Mariez vous donc de par Dieu, respondit Pantagruel1



  1. Cito dall’ediz.: Francois Rabelais, Tout ce qui existe de ses oeuvres, curata da L. Moland, Paris, Garnier, s. a.: pp. 231-2.