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le «contemplazioni» di victor hugo 27

«Je veux voir Jéhovah», domanda il poeta di Patmos:

                                         Enfin, Jean arriva;
Il vit l’endroit sans nom dont nul archange n’ose
               Traverser le milieu,
Et ce lieu redoutable était plein d’ombre, á cause
               De la grandeur de Dieu1.
                    
Dio apparisce a Dante in mezzo ad un oceano di luce; apparisce a Victor Hugo in mezzo ad un oceano d’ombra. L’umanitá di Dante era giá nata; quella di Victor Hugo è ancora un enigma, è ancora «Jéhovah», è l’Apocalisse.

Al di sotto di «Jéhovah» si svolge la creazione, mistero anch’essa. La natura è mistero, l’uomo è mistero.

                     La chose est pour la chose ici-bas un problème.
L’être pour l’être est sphinx. L’aube au jour paraît blême;
          L’éclair est noir pour le rayon...

La cendre ne sait pas ce que pense le marbré;
L’écueil écoute en vain le tíot; la branche d’arbre
          Ne sait pas ce que dit le vent...

Toujours la nuit! jamais l’azur! jamais l’aurore!
Nous marchons. Nous n’avons point fait un pas encore!
          Nous râvons ce qu’ Adam rêva;

La création flotte et fuit, des vents battue;
Nous distinguons dans Tombre une immense statue
          Et nous lui disons: Jéhovah2.
               

Che cosa è questo mistero? È la contraddizione eterna, la coesistenza inesplicabile del bene e del male, della luce e delle tenebre, dello spirito e della carne; è l’eterno Giobbe, che rinnova



  1. Un jour, le morne esprit, le prophíte sublime, 1. VI, VII.
  2. ''Horror, 1. VI [XVI].