Pagina:Diario del principe Agostino Chigi Albani I.djvu/31

Da Wikisource.

— 23 —

Non si può immaginare quale penosa impressione producessero queste poche parole al povero ambasciatore! Egli, sapendo pur tròppo che i Francesi non ammettevano repliche, si sentiva sfuggir di mano il bel palcizzo, dove l’Austria aveva sognato d’installare per sempre la sede della sua ambasciata in Roma, ma che poteva egli fare? Si armò allora di tutta l’arte che aveva potuto imparare alla scuola dei gesuiti e s’aifrettò a rispondere che non si opponeva alla richiesta, ma che per il momento si trovava nell’impossibilità di potervi aderire, non avendo ancor ricevuto alcun avviso ufficiale intomo al trattato di pace, e gli era necessario aspettare sino al 21 l’arrivo del corriere. — A questa missiva dell’ambasciatore austriaco il Card. Fesch non dette alcuna risposta ufficiale, ma quando il 2 1 febbraio si vide arrivare un’altra lettera dello stesso con preghiera di nuove dilazioni, il Fesch non volle sentire più ragione ed in data del 24 rimetteva all’ambasciata austriaca una lunga e risentita nota. «Les ordres de sa Cour — così egli scriveva — pour la prise de possession du dit Palais sont fondés su le droit le plus positif qui esclut toute autre négociation à ce sujet. S. M. l’Empereur d’Autriche possédait le Palais de Venise à Rome par le seul titre qui lui fournissaient les Traités de Campoformio et de Luneville; elle a cédé ce droit au Roi d’Italie par le 4° article du traité de Presbourg. Dans ces premiers traités de même que dans ce dernier, il n’est pas question nominativement de ce Palais; les Agens de S. M. l’Empereur en prirent possession dès la remise des États de Venise ce Palais en étant une dépendance. La seule certitude de l’éxistence du traité de Presbourg aurait pû suffire au soussigné pour demander la remise du dit Palais et elle aurait dû tenir lieu d’autorisation à S. E. M. le Conte de Kevenhüller pour ne point s’y refuser. Le droit incontestable qui resulte de ces traités ne laisse plus au soussigné la liberté de différer à prendre possession de ce Palais et il croit que S. E. ne peut refuser d’y adhérer, car la connaissance que l’on a de la remise de Venise faite par le Commissaires Autrichiens aux Commissaires Français, ne doit plus laisser aucun doute sur l’autorisation que S. M. l’Empereur d’Allemagne et d’Autriche a donnée implicitement à son Ministre à Rome de