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Pagina:Ferrero - Leonardo o dell'arte, 1929.djvu/23

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dans les esprits coïncide avec celui des vertus typiques de l’Europe.

Cependant, de même que nous sommes encore assez attachés à l'idée d’une science pure, développée en toute rigueur à partir d’évidences locales dont les propriétés pourraient s’étendre indéfiniment d’identité en identité, — ainsi sommes-nous encore à demi convaincus de l’existence d’une Morale et de celle d’une Beauté indépendantes des temps, des lieux, des races et des personnes.

Chaque jour toutefois accuse un peu plus la ruine de cette noble architecture. On assiste à ce phénomène extraordinaire: le développement même des sciences tend à diminuer la notion du Savoir. Je veux dire que cette partie de la science qui paraissait inébranlable et qui lui était commune avec la philosophie (c’est-à-dire avec la foi dans l’intelligible et la croyance à la valeur propre des acquisitions de l’esprit), le cède peu à peu à un mode nouveau de concevoir ou d’évaluer le rôle de la


2. Ferrero