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Pagina:Ferrero - Leonardo o dell'arte, 1929.djvu/40

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Quoi de plus remarquable que l’absence de son nom sur la table des philosophes reconnus et groupés comme tels par la tradition?

Sans doute, le manque de textes achevés et formellement philosophiques est-il une sorte de raison de cette exclusion. Davantage, la quantité de notes laissées par Léonard se présente comme un ensemble simultané devant lequel nous demeurons dans l’incertitude quant à l’ordre des questions dans son esprit. On peut hésiter sur la subordination de ses curiosités et de ses intentions, comme il semble lui-même avoir dispensé son ardeur aux sujets les plus variés, selon l’humeur du jour et les circonstances; jusqu’à donner l’impression, que je ne hais pas, d’une sorte de condottière au service de toutes les Muses tour à tour.

Mais, comme on l’a dit plus haut, l’existence visible d’un certain ordre des idées est caractéristique du philosophe qualifié, admis à figurer ès qualités dans l’Histoire de la Philosophie (histoire qui ne peut être faite que moyennant quelques conventions, dont la principale est une définition nécessairement arbi-