Pagina:Goldoni - Opere complete, Venezia 1915, XX.djvu/375

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SCENE VII.

Clarice, Camille, Celio, Silvio.

Clarice fait en arrivant les politesses ordinaires, Silvio la salue sans dire mot. Celio lui demande comme elle se porte. Silvio fait des contorsions qui annoncent la peine que lui cause cette question. Clarice s’assied sur la chaise qui est au bord du Théâtre. Celio se met à coté d’elle sur la chaise suivante; Silvio se met de l'autre coté sur la chaise qui est auprès de l’épinette, l’ouvre, et y trouve des papiers de musique avec lesquels il s’amuse, toujours sans rien dire, et sans prendre part à la conversation des autres, qu’il laisse parler en liberté. Celio commence par parler d’amour à Clarice qui appelle Camille, pour lui dire que Celio veut rire et plaisenter avec elle. Camille lui répond que c’est tant mieux, et que cela pourra la dissiper un peu de la détresse où elle se trouve. Silvio appelle Camille à son tour, et lui demande si effectivement les deux filles de Pantalon sont dans la détresse. Elle lui dit qu’oui. Silvio s’offre de leur donner tout ce dont elles pourroient avoir besoin; Camille lui répond que dès qu’elles sont dans sa maison, elles n'ont besoin de rien; mais elle lui fait entendre que ces demoiselles meriteroient bien de trouver un bon parti. Elle essaie de découvrir si Silvio a quelques dispositions à épouser Angelique; mais elle ne peut tirer aucun eclaircissement de ses réponses. Pendant ce temps-là Celio et Clarice causent tout bas ensemble. Clarice mécontente des discours de Celio, appelle Camille et lui demande où est son pere. Camille répond qu’elle n’en sait rien, et annonce en même temps l’arrivée d’Angélique.

SCENE VIII.

Angelique, et les Acteurs précédens.

Celio demande à Angélique comment elle se porte. Silvio lui reproche cette question ridicule, dont il prétend que le bon visage d’Angélique auroit du le dispenser. Celio dit de Silvio, que c’est un homme ennuyeux et insupportable, de vouloir ainsi reformer