Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/853

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2°. Mais répondez clairement de manière à ce que je puisse faire voir votre lettre au Sosius: a) Quelles seraient les additions inédites que vous ajouteriez? b) Quel serait l’ouvrage, (ou les ouvrages) tout-à-fait inédit que vous seriez en mesure de publier? Répondez moi à ces questions sur une bande de papier à part, el en frangais, et je ferai le reste. Mais surtout répondez moi prompte- ment. Il me serait si doux de vous publier à Paris. Tommaseo n’y mei tra, et n’y pourra mettre aucune entrave. Sachez, excellent et tendre ami, que dans le mois de Nov. passe j’ai fait une perte cruelle; ma pauvre mère est morte à 68 ans à Berne, et depuis 4 ans je n’avais pu faire le voyage de Suisse pour aller la voir. - Ma position matérielle est beaucoup changée depuis ce fune- ste évènement; mais je ne puisse encore apprécier les resultats. Tou tefois je pense rester à Paris, où apres tout je suis tranquille et bien, quoique chargé de l’ennuyeuse besogne du S. Chrysostome. M. Fix est aprésent rédacteur de la continuation. La 5* livraison est de son savoir faire; moi je ne suis plus que correcteur. Mais je dirige seul la réimpression des volumes 1 à 4 détruits par l’incendie de 1835. Il y en a encore en tout pour deux ans. J’aurais volontiers dit adieu à toni ce mauvais ramage, et je serais venu à Naples passer quelque temps auprès de vous. Mais ce que vous m’avez dit sur les frais de ce séjour, m’a épauvanté. Ce sera tout au plus si j’ai 3000 francs de rente. Ainsi il n’y faut pas songer. J’irai l’été prochaine en Suisse. Une de mes soeurs, la seule qui ne s’est pas mariée, veut faire un essai de ce que c’est que la vie de Paris Je l’aménerai ici pour l’automne. Vous divinez sans que j’aie besoin de vous le motiver, que pen dant tout cc temps les études serieuses ont été interrompues. La cor rection du S. Chrysostome seule a marché un train ordinaire. Après ce Pére on en fera d’autres sans doute. Je voudrais donner S. Basile Mais il me semble peu raisonnable de dresser des plans pour d’ici il deux ans. Je prévois au contraire que si le Ministère m’assure ma pen sion comme viagère, je me donnerai tout entier à mes petites fone tions universitaires; je formerai des élèves; mais - je ne publierai più rien après les Accents grecs, le Théophraste et I’Ammonius. Apropos de Théophraste serait-il possible de faire collationer do nouveau à Rome le Codex Palatino-Vaticanus, N.° 110? Il n’est pas à Heidelberg.