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superficielles: les particules ne sont pas parallèles, mais orientées de façon que la goutte possède une structure, que l’on peut appeler de révolution autour de son axe de symétrie. Quoique constitué des mêmes éléments que les cristaux liquides, ces gouttes ne peuvent être confondues avec eux, pas plus que l’on ne peut confondre les corps amorphes et les corps cristallisés parce que constitués des mêmes molécules.

Pour être complet, il nous resterait à passer en revue les travaux de M. Schenck et de ses éléves sur la détermination des constantes physiques des liquides anisotropes, mais outre que cet exposé donnerait à cet article, déjà trop long, un développement exagéré, il est certain que la connaissance des ces constantes, densité, viscosité, conductibilité électrique, etc. n’entraîne pas des conclusions dont l’importance soit comparable à celle des faits précédemment décrits. La lecture des pages précédentes suffira, je l’espère, pour convaincre de l’intérêt qui s’attache aux découvertes de M. Lehmann, de l’influence qu’elles sont appeler à prendre dans nos conceptions sur l’état cristallisé. Jusqu’à la publication de ses recherches, une interprétation trop étroite des résultats mathématiques avait conduit les cristallographes à considérer la répartition réticulaire comme un caractère essentiel de l’état cristallisé, alors que cette répartition ne régit que les propriétés variant d’une façon discontinue, les autres ne dépendant que de la particule cristalline. Grâce à M. Lehmann, nous savons aujourd’hui que cette particule, composée d’une ou plusieures molécules, jouit d’une veritable individualité, lui permettant de subsister indépendamment du réseau; c’est là certes un des progrès les plus notables de la cristallographie moderne, qui ne peut être comparé, comme importance, qu’à l’introduction de la notion de réseau.

Paris.