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LA PARTHÉNOGÉNÈSE EXPÉRIMENTALE ET LES PROPRIÉTÉS DES SOLUTIONS ÉLECTROLYTIQUES.



Le fait brutal qui sert de base à la question de la parthénogénèse expérimentale est celui-ci: Certains œufs, tenus éloignés des spermatozoïdes et incapables de se développer par eux-mêmes dans les conditions ordinaires, se développent cependant si on les soumet à certaines conditions experimentales.

Si l’on fait abstraction de quelques expériences où un commencement de développement a été obtenu par des actions mécaniques (friction, secouage) ou physiques (chaleur), on peut dire que tous les agents parthénogénisants sont des solutions de substances chimiques, le plus souvent salines, substituées ou ajoutées à l’eau douce ou marine qui est le milieu naturel des œufs soumis à l’expérience.

Ces solutions font donc l’office du spermatozoïde, d’où le nom de fécondation chimique donné au phénomène.

Ce terme ambitieux n’est pas justifié.

Un cheval attelé à une lourde charrette arrive épuisé en face d’une côte et s’arrête, ne pouvant la monter. Vous le dételez, lui donnez à manger et à boire, le laissez se reposer, puis vous le réattelez et il monte la côte. Au lieu de cela, vous le cinglez de coups de fouet, et il la monte aussi. Dans le premier cas, il l’a montée parce qu’il a eu du repos et de la nourriture. Direz-vous que les coups de fouet l’ont reposé et nourri?

Le même résultat à été obtenu par des moyens différents. Il peut en être de même ici. Les solutions chimiques font développer l’œuf; cela ne prouve pas qu’elles le fécondent.

Nous appellerons donc ce phénomène, non une fécondation