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la parthénogénèse expérimentale etc. 77

Voici à quelle interprétation du phénomène on a été conduit.

Les ions sont de denx sortes: les uns cations ont des charges électriques positives, les autres anions des charges négatives. Les molécules des électrolytes sont formées de l’union d’un (ou plusieurs) cation et d’un (ou plusieurs) anion dont les charges se saturent l’une l’autre, en sorte qu’elles sont électriquement neutres. L’ionisation consiste dans la dissociation de la molécule en ses ions constituants qui deviennent libres dans la solution, laquelle n’en reste pas moins neutre dan son ensemble.

Quand on plonge dans la solution les deux électrode d’une pile, ces életrodes présentent une différence de potentiel, l’anode ayant une charge + et la catode une charge — . Les cations + sont attirés par le catode — et les anions — par l’anode +. Au contact des électrodes ils perdent leurs charges en saturant une quantité d’électricité égale à celle qu’ils portaient et que la pile doit fournir de novo pour mantenir aux électrodes leur différence de potentiel.

Lorsqu’on ferme le circuit d’une pile par un conducteur métallique, celui-ci conduit le courant sans éprouver aucun changement chimique. Dans le cas actuel le phénomène est tout autre. Les solutions électrolytiques n’ont pas trace de conductibilité métallique, et leur conductivité est liée au transport des ions: c’est pour cela que le passage du courant ne peut se faire qu’avec décomposition de l’électrolyte. Ce serait se faire du phénomène une idée non conforme à la conception proposée que de concevoir un courant préexistant entraînant les ions: les ions sont attirés, en raison de leurs charges vers les électrodes de signe opposé et ces déplacements des ions sont le courant lui-même.

On a objecté que les ions et leurs charges pourraient être un effet du courant, lequel scinderait les molécules et chargerait leurs éléments constituants. Cela est inadmissible, car: 1° , , et nous montrent les ions existants sans intervention d’un courant; 2° un courant, si faible qu’il soit décompose toujours un électrolyte. Si le courant est très faible, la décomposition peut être très lente; si les électrodes se polarisent, il peut s’arrêter, mais la décomposition commence toujours. Avec des électrodes impolarisables, on a pu décomposer de l’eau acidulée avec un voltage si faible qu’il fallait plusieurs mois pour obtenir 1cmc d’H. Cela prouve que les ions préexistent dans la solution, car s’il n’en était pas ainsi, il foudrait une certaine énergie pour rompre les molécules et pour charger les ions, et la décomposition ne commencerait que lorsque le courant aurait fourni une énergie égale à cette limite inférieure.

Le fait que, dans son ensemble, la solution ionisée est électriquement neutre, montre que les ions provenant de la dissociation d’une molécule ont des charges dont la somme algébrique est nulle.