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extension plus grande encore, et des ateliers furent ouverts à Rochegude, S. Georges d’Espéranche et à la Côte S. André. Cependant le monnayage dauphinois avait ceci de particulier; que les espèces frappées au marc de Grenoble, inférieur d’un trente-deuxième au marc de Paris, ne pouvaient circuler que dans la province. Même disproportion entre la monnaie viennoise et la monnaie tournoise. Si pénible que dut paraître à l’amour propre dauphinois l’uniformité en cette matière, elle s’ imposait. Dès 1382, la Chambre des Comptes de Paris établit sa suprématie souveraine sur les ateliers du Dauphiné; en 1385 les comptes étaient faits dans la capitale du royaume, et, en 1386, on cessait de tailler les monnaies au marc de Grenoble, pour adopter le marc de Paris1.

Quoique son indépendance souffrit de ces mesures, même après 1486, lorsqu’à la suite de la révolte de son jeune souverain, la province fut définitivement réunie à la Couronne, le monnayage dauphinois ne perdit pas entièrement son caractère national. On grava ses insignes sur les monnaies; on écartela France et Dauphiné, et cet usage, consacré par de solennelles déclarations2, ne fut abandonné que sous Louis XIV.


107. — Mill. 16. — D.: Buste couronné à gauche; filet et grènetis; * carolvs . v . imperator. — R.: Champ meublé d’une croix pattée, coupant la légende et chargée en coeur des armes de Besançon; mon civi bisv 1552. (Demi-carolin ou petit blanc de Besançon).


108. — Mill. 16. — D.: Buste diadémé à gauche; autour: carolvs : v : imperator; filet et grènetis. — R.: Croix pattée, coupant la légende et chargée en coeur, comme le précédent, des armes de Besançon . . . n . civi . bisv . 1576 (ou 1578). (Demi-carolin ou petit blanc).

Ces deux exemplaires ne figurent ni dans la série des monnaies de Besançon, décrites par Poey d’Avant, (Mon-

  1. Poey d’Avant, Monn. féodales, III, p. 60. — Morin, Numismatique féodale du Dauphiné.
  2. 1 avril 1541 et 17 juillet 1549.