Pagina:Rivista italiana di numismatica 1895.djvu/136

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culée ne sont malheureusement pas bien nombreux. Il faut citer, en première ligne, les deniers de Bruocsella et de Niviella. Ces pièces sont restituées par M. de Witte aux comtes de Louvain, avoués de l’abbaye de Nivelies et cette attribution est si bien exposée et si habilement appuyée que le doute ne semble mème pas permis. Les comtes de Louvain ne paraissent pas avoir frappé monnaie à leur nom avant l’élévation de Godefroid I au duché de Lothier.

Le chapitre II traite des trois Godefroid, dont les monnaies, à l’exception de celles portant les noms de Godefroid (III) et de son fils Henri (I), sont si difficiles à reconnaître les unes des autres. M. de Witte, sans trop se lancer dans le domaine de l’hypothèse, vient jeter de la clarté sur cette partie encore peu connue de la numismatique brabançonne.

Les trois Henri font l’objet du chapitre III de l’ouvrage que nous examinons. lei encore, trois princes, portant le méme nom, se succèdent au trône brabançon et cette circonstance n’est pas faite pour faciliter le classement de leurs monnaies. M. de Witte se tire avec honneur de ce pas difficile et la division qu’il fait du monnayage de cette epoque en monnayage ducal et en monnayage local, est certainement un des côtés les plus nouveaux et le plus instructifs de son livre.

Trois princes du nom de Jean se suivent ensuite au gouvernement du duché de Brabant et lei encore la difficulté d’un classement rationnel de leurs espèces semble vraiment insurmontable. L’auteur, avec une prudence qu’on ne saurait assez louer, ne veut rien innover sur ce terrain brûlant, à moins d’y être amené par des arguments irréfutables. Le chapitre IV contient les monnaies que l’on peut attribuer avec vraisemblance à Jean I. Les ducs Jean II et Jean III ont chacun leur division rédigée avec méthode et clarté. Le chapitre VI, qui donne les monnaies de Jean III, offre une étude nourrie des monnaies dites de convention, qui portent le nom de ce prince.

Nous arrivons maintenant au chapitre VII, qui aborde l’étude des monnaies de Jeanne et Wenceslas. Cette partie est traitée de main de maître. L’étude approfondie des archives de cette époque troublée a permis à l’auteur de rectifier nombre d’assertions erronées et d’établir sur des données