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ANALISI CRITICHE 399 cas des rayons cathodiques ou des rayons β émis par un corps radio-actif, ni de simples ions positifs, comme au cas des rayons-canaux ou des rayons α, mais de systèmes électriquement neutres, dont chacun serait constitué par un électron négatif et un ion positif, se mouvant l’un autour de l’autre sous l’action de leur attraction électrique réciproque, de même que les deux astres qui forment une étoile double se meuvent l’un autour de l’autre sous l’action de leur gravitation réciproque.

A différence des rayons cathodiques, chacun desquels peut être considéré comme la trajectoire parcourue par un électron négatif déterminé, on ne peut pas admettre que chaque système électron-ion positif reste entier à former un des rayons magnétiques. Ces systèmes doivent en effet être extrêmement instables, et doivent se rompre bientôt à cause des collisions atomiques, sauf à se reconstituer peu après avec les mêmes éléments ou avec des éléments nouveaux.

Par conséquent les rayons magnétiques diffèrent des rayons cathodiques en ce que les électrons négatifs, au lieu de rester libres, s’attachent successivement et pendant de très courts intervalles de temps à des ions positifs, pour former avec ceux-ci les étoiles doubles que l’on vient de décrire.

La considération de ce qui peut se passer lorsque dans un gaz ionisé il se produit une rencontre entre un électron et un ion positif porte à admettre la possibilité de la formation de semblables systèmes binaires comme cas intermédiaire entre celui de la formation d’un atome neutre moyennant la complète réunion de l’électron avec l’ion, et celui où les deux parcelles, après s’être rapprochées jusqu’à un certain point, s’éloignent de nouveau et demeurent séparées. De même on ne peut nier la possibilité de la formation d’une semblable couple neutre dans la collision entre atomes, molécules et ions. On admet d’ordinaire qu’à la suite d’un de ces chocs un atome neutre reste tel, ou qu’il se ionise, c’est-à-dire qu’il s’en sépare un électron; mais entre ces cas extrêmes il paraît que l’on doive considérer le cas où l’électron, tout en cessant de faire partie de la structure de l’atome, continue à graviter autour de ce qui est demeuré de l’atome même, c’est-à-dire autour de l’ion positif. La formation du système ion-électron constituerait en ce cas-là une sorte d’ionisation incomplète de l’atome.

En vertu de la circonstance que la masse (réelle ou apparente) de l’électron est extrêmement petite en comparaison de celle du ion positif, il sera permis d’admettre que F électron tourne autour du ion comme une comète ou une planète autour du soleil, ou comme un satellite autour de sa planète.

Mais si l’on ne saurait nier la possibilité de la formation de