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milieux matériels ? On va, au contraire, essayer de se figurer la matière elle-même comme un phénomène électrique, et de retrouver ses propriétés — d’abord son inertie, qui est la plus générale — comme conséquence des propriétés électromagnétiques, maintenant connues, du milieu qui remplit l’espace. Revenons, pour cela, sur les propriétés du champ électrique, et voyons dans quelles condition cet état particulier de l’espace peut subsister.


milieux matériels? On va, au contraire, essayer de se figurer la matière elle-même comme un phénomène électrique, et de retrouver ses propriétés — d’abord son inertie, qui est la plus générale — comme conséquence des propriétés électromagnétiques, maintenant connues, du milieu qui remplit l’espace. Revenons, pour cela, sur les propriétés du champ électrique, et voyons dans quelles condition cet état particulier de l’espace peut subsister.
L’existence du champ électrique apparaît toujours comme une conséquence de l’existence de ''corps électrisés'', que l’on peut considérer comme ''produisant'' le champ électrique qui
les entoure. Les lignes de force de ce champ ne se ferment pas sur elles-mêmes ; chacune a deux extrémités, aboutissant à des corps électrisés. Ces deux extrémités présentent, à certains points de vue, des propriétés inverses ; on dit qu’elles constituent des corps chargés ''positivement'' ou ''négativement''. Ces mots ne font qu’exprimer le fait que les deux extrémités d’une ligne de force ont des propriétés inverses, et cela résulte de cet autre fait que, sur une ligne de force, il n’est pas indifférent de se déplacer dans un sens ou dans l’ autre, en d’autres termes que le champ électrique est représenté par un vecteur.


L’existence du champ électrique apparaît toujours comme une conséquence de l’existence de ''corps électrisés'', que l’on peut considérer comme ''produisant'' le champ électrique qui les entoure. Les lignes de force de ce champ ne se ferment pas sur elles-mêmes; chacune a deux extrémités, aboutissant à des corps électrisés. Ces deux extrémités présentent, à certains points de vue, des propriétés inverses; on dit qu’elles constituent des corps chargés ''positivement'' ou ''négativement''. Ces mots ne font qu’exprimer le fait que les deux extrémités d’une ligne de force ont des propriétés inverses, et cela résulte de cet autre fait que, sur une ligne de force, il n’est pas indifférent de se déplacer dans un sens ou dans l’autre, en d’autres termes que le champ électrique est représenté par un vecteur.
Ceci conduit à la notion de charge électrique, et, de pareilles charges, on les voit ordinairement liées à des corps matériels, tandis que le champ qu’elles produisent a lieu dans l’espace vide. On peut les définir numériquement par les propriétés du champ électrique qui les entoure. A chaque charge aboutit un faisceau de ligne de force, et réciproquement, tout point de convergence ou de divergence des lignes de force est une charge électrique ; le nombre de ces lignes (plus correctement, le ''flux'' correspondant) sert de mesure à la charge considérée.


Ceci conduit à la notion de charge électrique, et, de pareilles charges, on les voit ordinairement liées à des corps matériels, tandis que le champ qu’elles produisent a lieu dans l’espace vide. On peut les définir numériquement par les propriétés du champ électrique qui les entoure. A chaque charge aboutit un faisceau de ligne de force, et réciproquement, tout point de convergence ou de divergence des lignes de force est une charge électrique; le nombre de ces lignes (plus correctement, le ''flux'' correspondant) sert de mesure à la charge considérée.
Un corps électrisé aura certaines propriétés appartenant à la matière ordinaire (il sera, par exemple, pesant, dilatable, élastique, etc.), et en outre certaines propriétés particulières qu’il doit à son état spécial, et qui sont les mêmes quelle que soit la matière qui le constitue ; ces dernières, que les propriétés des champs électromagnétiques permettent de prévoir, peuvent être considérées comme les propriétés spéciales des charges électriqnes, indépendamment de la matière. On peut évidemment imaginer, comme conception de l’esprit, la<!-- Area dati

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la théorie électromagnétique de l’univers 251


milieux matériels? On va, au contraire, essayer de se figurer la matière elle-même comme un phénomène électrique, et de retrouver ses propriétés — d’abord son inertie, qui est la plus générale — comme conséquence des propriétés électromagnétiques, maintenant connues, du milieu qui remplit l’espace. Revenons, pour cela, sur les propriétés du champ électrique, et voyons dans quelles condition cet état particulier de l’espace peut subsister.

L’existence du champ électrique apparaît toujours comme une conséquence de l’existence de corps électrisés, que l’on peut considérer comme produisant le champ électrique qui les entoure. Les lignes de force de ce champ ne se ferment pas sur elles-mêmes; chacune a deux extrémités, aboutissant à des corps électrisés. Ces deux extrémités présentent, à certains points de vue, des propriétés inverses; on dit qu’elles constituent des corps chargés positivement ou négativement. Ces mots ne font qu’exprimer le fait que les deux extrémités d’une ligne de force ont des propriétés inverses, et cela résulte de cet autre fait que, sur une ligne de force, il n’est pas indifférent de se déplacer dans un sens ou dans l’autre, en d’autres termes que le champ électrique est représenté par un vecteur.

Ceci conduit à la notion de charge électrique, et, de pareilles charges, on les voit ordinairement liées à des corps matériels, tandis que le champ qu’elles produisent a lieu dans l’espace vide. On peut les définir numériquement par les propriétés du champ électrique qui les entoure. A chaque charge aboutit un faisceau de ligne de force, et réciproquement, tout point de convergence ou de divergence des lignes de force est une charge électrique; le nombre de ces lignes (plus correctement, le flux correspondant) sert de mesure à la charge considérée.

Un corps électrisé aura certaines propriétés appartenant à la matière ordinaire (il sera, par exemple, pesant, dilatable, élastique, etc.), et en outre certaines propriétés particulières qu’il doit à son état spécial, et qui sont les mêmes quelle que soit la matière qui le constitue; ces dernières, que les propriétés des champs électromagnétiques permettent de prévoir, peuvent être considérées comme les propriétés spéciales des charges électriqnes, indépendamment de la matière. On peut évidemment imaginer, comme conception de l’esprit, la