Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/633

Da Wikisource.

du mème libraire à Rome qui m’avait donné votre adresse, la ierc livraison que je vous prie d’accepter comme un souvenir de moi. Je vous ai citò là au mot àPpóvofiou p. 97, B.4 Quand nous en serons au mot àpTcuIoc j’espère tirer grand parti de votre excellente dissertation.5 Quand vous aurez re^u la 1crc livraison tàchez je vous en prie de la faire voir à quelqu’un à Rome, et si vous connaissez là un journal qui voulut recevoir une annonce détaillée de l’ouvrage je vous enverrai un article tout fait en fran^ais que l’on n’aurait qu’à traduire en italien. Je serai bien curieux de lire le Torquato Tasso de Rosini,6 si applaudì à ce que Pauteur en dit. Engagez le si vous lui écrivcz, à me Penvoyer sous bande. Quant a vos Canti il paralt malheureusement décide qu’il n’y en aura point à Paris cet hiver. Ce matin mème FayoIIe libraire me fit voir un volume de vous, et c’était le Versi de Bologne. Et des Canti j’en aurais acheté 10 ex. pour les donner à mes amis ici et en Allema- gne, pour vous faire connaitre. M. de Mourawieff me faisait espcrer 3 ex. tout en me disant que chez Piatti ils étaient dcjà épuisés. Depuis le 6 Dèe. cependant j’attends vainement; ces ex. ne m’arrivent pas. Le mien court toujours. Si vous en aviez encore quelques uns de reste serait ce de ma part une indiscrétion que de vous prier de m’en envoyer encore un sous bande? Si vous ne pouvez pas le faire refusez-moi sans vous gèner. Quant à mon avenir il est toujours incertain. Il est cependant pre- sque sur que conjointement avec Dindorf je resterai au Thesaurus après PàXcpa tant qu’il me plaira, si je ne trouve pas mieux. Malheureuse- ment ce travail m’accable tellement que je ne trouve pas hors de là le temps nécessaire pour faire un ouvrage savant des mes propres fonds. Heureusement que je n’ai plus peur du Choléra depuis que M. Struve de Kònisberg, grand buveur et bon vivant n’en est pas trépassé. Mais pour vivre heureux et content vous devriez ètre ici avec moi; par- cequ’en vous j’ai trouvé de la véritable amitié et de la profondeur non seulement dans Ics connaissances mais encore dans les sentiments, dans le cceur. On vit dans ce Paris comme dans une glacière, surtout quand’on est gan;on comme moi. Ah! que n’ètes-vous avec moi! Adieu donc, cher et excellent ami. Je vous embrasse tendrement et suis pour la vie et i<; aiti' votre tout dévoué ami L. de Sinner