1768. |
Di Louis de Sinner. |
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Paris, rue des Saints Pères, N° 14, ce 7 Juillet 1832. |
Mon excellent et précieux ami,
C’est à deux des vos chères lettres que je réponds à la fois. Rece-
vez mes plus sincères remerciements de la ponctualité que vous met-
tez à répondre à mes griffonages. Sachant quel est l’état de votre santé,
je n’en apprécie que plus sincèrement votre sincère amitié.
Vous avez fait un accueil très flatteur a M. Pestalozzi qui a été
enchanté de votre connaissance. Je vous en suis bien reconnaissant.
L’espoir que vous me donnez de faire pour l’Antologia une criti-
que raisonné de notre Thesaurus m’a enchanté. Cependant comme je
con^ois que d’ici à longtemps peut-ètre votre santé malheureusement
ne vous permettra pas de faire cette critique, j’ai pensé vous faciliter
les moyens et je vous envoie deux morceaux différents. L’imprimé que
je vous ai envoyé sous bande ce matin est le Mémoire sur le Thesau-
rus de mon ami Berger. Ce mémoire infiniment trop flatteur pour
moi, m’a fait recevoir membre correspondant de l’Académie de Rouen.
Vous y trouverez un exposé vrai de l’histoire du Thesaurus de Didot.
- Puis l’article de M. Longueville s’est retrouvé dans les papiers de
Didot; je vous l’envoie. Ici on n’a pas pu le faire imprimer dans aucun
journal, parce qu’il y a 4 mots grecs. - A présent vous pouvez faire
de deux choses l’une. Ou bien vous ferez traduire en italien l’article
de Longueville tei quel, en y mettant une initiale quelconcjue. Ou bien,
ce que je désirerais bien plus, vous vous servirez et de Longueville
et de Berger comme de matériaux et vous ferez un article tout neuf.
Quel que soit le parti que vous prcniez, je vous en conjure envoyez-
moi sous bande votre imprimé. Je dois vous observer aussi qu’un arti-
cle de vous mème sera suivi de Penvoi d’un exemplaire gratis des livrai-
sons suivantes. Vous n’auriez pour cela qu’à annoncer en peu de mots
la publication des Iivraisons à fur et mesure qu’elles vous arriveront.
- Le mieux eùt été si vous aviez pu faire une critique de votre pro-
pre fond. Vous sentez bien que pour nous tous ate9avo0pyoi il eut été
très important laudari a laudato viro, et d’un homme tei que vous.
Vous auriez loué, car malgré toutes ses imperfections ce Thesaurus
est le plus beau monument qu’on ait jamais élevé à la philologie grec-