Ad Antonio Ranieri.
[Firenze] 21 Marzo [1833]
Non dubitare, Ranieri mio, che le tue lettere sono la mia
sola e cara lettura. Ebbi la tua1 dalla Fanny e risposi. Risalu-
tami caramente la sorella e le sorelline. Ti mando mille baci,
e ti aspetto sempre palpitando.
1850. |
Di Charlotte Bonaparte. |
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Monsieur le Comte: J’ai appris de vos nouvelles avec plaisir, et je
veux profiter de la bonne occasion, qui se présente pour me rappeler
à Votre souvenir (et je crois ma lettre bien nécessaire, ce qui me peine,
car celui que je vous conserve est bien vif), et vous dire combien j’ai
regretté de n’avoir pu vous voir avant mon dépàrt de florence, pour
vous demander de me donner quelques fois de vos nouvelles.
Le due d’Aquino, charme de Londres, (ou il n’est reste que 15 jours,
ennuyé de Paris, où il trouve tout détestable,) veut bien se charger
de ma lettre. J’espère qu’il vous engagera à me repondre, et qu’il vous
dira que j’ai été bien aise de vous savoir mieux portant, et d’appren-
dre le retour près de vous de Monsieur Ranieri, qui vous dira beau-
coup mieux que je ne le ferais tout ce que Londres offre de curieux
d’intéressant etc. Je vous fais donc gràce, de descriptions, de recits
qui liennent ordinairement une grande place dans les lettres des voya-
geurs. Je vous fais gràce des raisons, pour lesquelles, je m’en absliens,
la première de toutes et la meilleure, est que je n’ai rien vu, que je
ne vois rien, enfin que je ne suis plus curieuse. Voila un voyage bien
instructif m’allez-vous dire? - Je ne puis vous parler de mes lectures,
je ne Iis rien, plus mème de romans, un peu de dessin le soir et des
promenades, le matin s’entend, - voila mes occupations - Après tant
d’aveux de paresse oserai je vous demander de quelle faeton vous pas-
sez votre temps, si les lectures interessantes continuent. Moi j’aime-
rais mieux que vous écriviez.
Je ne voulais vous écrire que quelques lignes, et voila presque une