Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/775

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mento al Perticari è, posso dire, condotto quasi al suo termine, ed altro non manca che un giro di colonne, che nel lor mezzo accolgano l’effi- gie marmorea del nostro Giulio, quale da me è di già posseduta. Ma per fare anche questo poco rimanente mi è forza attendere il risultato delle distribuzioni ultime della mia Farsaglia. Il Sig.r don Giuseppe Ricciardi de’ Conti di Camaldoli è da me supplicato di voler proteg- gere e verificare lo stato della mia associazione in codesta metropoli. L’Elena vuole che caramente a voi la ricordi: ed entrambi siamo in gran desiderio di aver notizie vostre. Amatemi come v’amo, e cre- detemi quale di tutto cuore mi vanto di essere Il Vostro affmo oblino Amico e Cugino Francesco Cassi di Pesaro 12. Maggio 1834

1882. Di Louis de Sinner.
Paris, rue des Saints Pòres, N° 14, le 13 Mai, 1834.

Mon très cher et excellent ami, C’est par-ce que je me suis sérieusement occupé de votre pian de venir à Paris que je réponds si tardivement à votre aimable lettre du 20 Mars. Il m’a fallu faire bien des corvées pour arriver à un tres mince résultat. Je vais vous exposer avec une entière franchise d’ami I etat veritable des affaires. Un savant étranger peut réussir ici de deux manières. Il peut don- ner des le^ons particulières et publier des ouvrages, ou bien il pro- fesse dans une chaire qui dépend du Ministère de l’Instruction publi- que. Donner des le^ons cela ne vous irait guères et puis ces le^ons sont difficiles à trouver. Publier des ouvrages c’est difficile encore lorsqu’on ne veut pas écrire en Francis, et mème quand on écrit en Francis sur des sujets un peu scientifiques il faut faire imprimer à ses frais, ou du moins sans honoraires. Ainsi, pour vous citer des exemples, Michelet et Damiron impriment à leur fraix, Boissonade se fait payer en livres. Il n’y a absolument que la collaboration à une Revue qui soit fructueuse, et pour cela il vous faudrait un aide fran^ais. - J’ai demandé aux libraires Fayolle et Baudry de vous confier une collec- tion d’auteurs italiens, ils m’ont répondu que l’on ne lisait absolument