Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/825

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e schedis criticis faits à un tei age, m’avait effrayé; Je vois M.1' de Sin- ner vous écrire. Aussitòt se reveillent en moi tous les souvenirs toutes les douces impressions que m’a fait eprouver votre livre et je ne puis resister au plaisir de vous adresser quelques mots, de pouvoir vous le dire. Et cependant que pourrait vous dire un jeune homme de 18 ans que vous n’ayez déjà eprouvé senti profondément, et mème chanté d’une manière si touchante. Car heureux celui qui n’est pas insensi- bile à ces sortes d’émotions mais mille fois plus heureux encore celui qui a re<;u du ciel le don de les chanter. oh! quand viendra le temps où je pourrai voir en réalité ce rivage où couché sur le gazon devant la maison paternelle, vous laissiez errer vos regards et vos pensées de jeune homme sur la mer lointaine. Non je ne descendrai pas au séjour de Gonzalve, (et plut à Dieu que j’y descendisse comme lui) sans avoir contemplé la belle aurore qui éclaira les derniers adieux de votre amie, sans voir ce beau soleil d’Italie dont les premiers rayons vous présen- taient encore son image. Mais plutót mille fois etre à jamais privé de ce spectacle, ne jamais jouir de ces doux souvenirs, que de vous retrou- ver sur votre lit de douleurs quoique poétique, à la lueur de votre lampe sépulcrale. Cependant je suis encore indigne de voir toutes ces scènes touchantes, car j’ignore encore la langue du Tasse et de Leopardi. Mais ce jour mème qui sera une epoque dans ma vie sera aussi le dermoi- de mon ignorance. Puisse-t-il arriver le jour où sur le rivage de Naples ou de Sorrente je pourrai comprendre vos interessants entretiens avec votre illustre ami. Si j’ai, malgré moi, dans ces quelques lignes manqué en quelque chose à la convenance, je laisse à votre ami le soin de me justifier. Ch. Lebreton Elève en Rhetorique au collège royale Henri IV.

1926. Ad Adelaide Maestri.
Napoli, 5 marzo 1836.

Mia cara Adelaide. Benché io speri sempre che voi mi conserviate nella memo- ria, pure mi è caro assai di averne qualche segno come sono le vostre dei 9 di settembre e dei 20 di febbraio, che ricevo con-