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Pagina:Chi l'ha detto.djvu/264

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232 Chi l’ha detto? [721]


«Le nouveau chant, exécuté quelques jours après à Strasbourg, vola de ville en ville sur tous les orchestres populaires. Marseille l’adopta pour être chanté au commencement et à la fin des séances de ses clubs. Les Marseillais le répandirent en France en le chantant sur leur route. De là lui vint le nom de Marseillaise. La vieille mère de de Lisle, royaliste et religieuse, épouvantée du retentissement de la voix de son fils, lui écrivait: «Qu’est-ce donc que cet hymne révolutionnaire que chante une horde de brigands qui traverse la France et auquel on mêle notre nom?» De Lisle lui-même, proscrit en qualité de royaliste, l’entendit, en frissonnant, retentir comme une menace de mort à ses oreilles en fuyant dans les sentiers des Hautes-Alpes. «Comment appelle-t-on cet hymne?» demanda-t-il à son guide. - «La Marseillaise,» lui répondit le paysan. C’est ainsi qu’il apprit le nom de son propre ouvrage. Il était poursuivi par l’enthousiasme qu’il avait semé derrière lui. Il échappa à peine à la mort. L’arme se retourne contre la main qui l’a forgée. La Révolution en démence ne reconnaissait plus sa propre voix!»

Ho riportato il racconto testuale di Lamartine perchè ormai esso è consacrato dalla tradizione, ma è bene avvertire che indagini posteriori hanno mostrato come esso sia pieno di particolari che in gran parte hanno fondamento solo nella immaginazione dello scrittore. Rouget medesimo ha narrato com’egli compose quest’inno, e la sua narrazione è affatto diversa dal romanzetto di Lamartine riprodotto in un bel quadro di Pils e in un’incisione notissima di Cottin. L’inno che Rouget aveva scritto per l’armata del Reno e che perciò ebbe da principio il nome di Chant de guerre de l’armée du Rhin, fu eseguito dalla musica della guardia nazionale di Strasburgo il 29 aprile 1792, e da un soldato marsigliese fu portato nella sua città natale, ove divenne tosto popolare, e da cui passò a Parigi portatovi dai Marsigliesi stessi quando guidati da Barbaroux vennero alla capitale, cantandolo per le vie e alla presa delle Tuileries il 10 agosto.

Il maresciallo Jourdan, il vincitore di Fleurus, fece il più bell’elogio della Marsigliese dicendo: «Avec dix mille soldats et la Marseillaise je battrai quarante-mille hommes.» Un altro generale di quel tempo scriveva al Direttorio: «J’ai gagné la bataille; la Marseillaise commandait avec moi;» e un altro domandava un rinforzo di 10,000 uomini o una nuova edizione della Marsigliese.