Pagina:Cristoforo Colombo- storia della sua vita e dei suoi viaggi - Volume II (1857).djvu/487

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le principe, la sauvegarde et la fin immortelle... A qui racconterait-il désormais les ravissements qu’élevaient on lui les merveilles des régions inconnues? pour qui entreprendrait-il de nouvelles découverles? qui le suivrait maintenant par la pensée, et lui sauraìt gré de ses lointaines fatigues? qui lui viendrait en aide pour réaliser enfin le but définitif de ses espérances, la rédemption du tombeau de notre Sauveur? Quand il eut compris que son malheur était accompli, que la Reine était morte, Colomb eut froid au coeur... (pag. 344.) Mort de Colomb.

«Le jour qui s’annonçait marquait une des grandes fêtes du Catholicisme, l’anniversaire de celui où le Fils de l’Homme, ayant accompli la Rédemption, et institué son Èglise, remonta vers son Père, pour rentrer dans sa gloire. D’heure en heure le grand Amiral de l’Océan se sentait toujours plus attiré vers le port de son éternité. Il demanda la faveur de recevoir encore une fois sur la terre le pain des anges. Quel spectacle dut alors off’rir cette chambre d’hôtellerie! L’envoyé du Très-Haut, l’ardent adorateur du Verbe, par qui tout a été lait, recevant la visite du Verbe Divin sous le symbole eucharistique!... Quelle effusion de cœur, quelle suavité de confortation surabondérent chez cet Homme de foi? Quelle divine illumination dul éclairer sa couche de douleurs! Avec quel bonheur il se prosterna devant son Maître arrivant à lui! Le divin Sauveur, qui lit dans les âmes, savait combien ardemment il avait désiré la delivrance de son tombeau, la glorification de son nom parmi toutes les nations de la terre, et ses perséverants efforts, et ses douloureuses aspirations vers ce but sacré. Aiusi, malgré le tremblement que toute créature mortelle doit éprouver devant la majesté de l’Auteur de la vie, Christophe Colomb était rempli d’espérance. Rassuré par les bontés et la miséricorde que lui avait déjà montrées le Rédempteur, son âme dut s’épandre avec de tendres delices, á cette venue du Sauveur sous son toit d’emprunt.

«Un instant encore, et il allait enfin posséder la vie eternelle.

«L’integrité de son intelligence se maintenait complète malgré l’invasion croissante de sa destruction. Quand il sentit sa