Pagina:Cristoforo Colombo- storia della sua vita e dei suoi viaggi - Volume I (1857).djvu/20

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je viens de faire, votre Colomb, et ne pas se sentir devenu moins faible, plus confiant en Dieu?

«En voyant de si grands services si mal rétribués, de pareils droits méconnus, on apprend a supporter avec moins de peine les petites injustices, les froissemens d’intérêt, les piqûres d’amour-propre, les passe-droits, les torts du public, ou des supérieurs: on n’osera plus se plaindre de contrariétés, de vexations, de préférences injustes en se rappelant que Colomb souffrit sans murmurer — »: oui, vous avez raison! avec un tel modèle sous les yeux de souffrance résignée et de courage chrétien, il ne doit plus être permis de se laisser impressioner si fort par de misérables soucis — respicere exemplar vitæ morumque jubebo! — Votre Colomb est pour les hommes d’étude et d’imagination, blessés par la hauteur même de leurs aspirations, ce que sante Elisabeth de Thuringe, que nous possédons gracieusement peinte de main de maître, est pour les femmes, que l’infélicité domestique écraserait, si, comme cette aimable Sainte, elles ne rafraîchissaient leurs âmes à la source des véritables consolations.

le 29 au soir.


Je viens de rentrer de mon pélerinage: j’ai été visiter le Sanctuaire de la Madonna del Monte à quatre lieues de mon hermitage. Quatorze chapelles d’architecture variée, qu’on peut appeler autant de petits temples, ronds, carrés, exagones, octogones, ont été distribués le long d’une large avenue qui serpente un quart de lieue sur le flanc d’une montagne isolée et boisée, et monte jusqu’à l’église du village perché sur le sommet. Les chapelles, décorées à l’extérieur de colonnes, d’arcs, de vestibules élégans, prèsentent à l’intérieur les mystères du Rosaire