Pagina:Cristoforo Colombo- storia della sua vita e dei suoi viaggi - Volume I (1857).djvu/22

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dont il avait porté la Croix. Ce calme dans le comble des afflictions, ne laisse-t-il pas deviner autre chose que la vertu? trouve-t-on dans l’histoire un exemple qui lui soit semblable? La philosophie est aussi impuissante à inspirer qu’à expliquer cette sublime résignation: c’est que le Messager du Salut tenait devant ses yeux le Crucifix; il se rappelait que notre divin maître Jésus, venant apporter à l’humanité plus qu’un monde, plus que tous les mondes, la vérité, la voie et la vie, avait été calomnié, persécutè, garrotté, battu de verges, donnè en spectacle à la foule, et livrè au dernier supplice, malgrè son innocence déclarée: à son image le Révélateur du globe se taisait sur son lit de douleur, et comme le Libérateur des nations pardonnait à ses ennemis.... — » Les Stoïciens romains sur le point de s’ouvrir les veines cherchaient avidement dans les traités de Platon un espoir d’immortalité... Votre Colomb est digne de poser sur l’oreiller du chrétien mourant, parceque vous vous êtez servi du Héros pour élever les âmes au Rédempteur.

Adieu, mon cher Ami: soyez béni pour votre œvre! la fatigue et l’émotion me font deposer la plume: peut-étre la reprendrai-je bientôt, car j’ai quantitè d’autres choses à vous dire.

T. Dandolo.