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la poesia di un filosofo | 67 |
Sully Prudhomme non mette soltanto in versi le scoperte scientifiche; espone anche la storia della filosofia:
Qu’est-ce que l’Univers? Il vit: quelle en est l’âme?
Quel en est l’élément? L’eau, le souffle, ou la flamme?
Thalès y perd ses jours, Héraclite en pâlit.
Démocrite en riant a broyé la matière;
Il livre à deux amours cette immense poussière,
Et le repos y naît d’un incessant conflit.
Phérécyde a crié: «Je ne suis qu’une ombre!
«Je sens de l’être en moi pour une éternité».
Et Pythagore, instruit dans les secrets du nombre,
Recompose le monde en triplant l’unité.
Nessuno è dimenticato, nè fra gli antichi nè fra i moderni: da Socrate a Fichte, da Platone a San Bonaventura, da Aristotile a Hegel: l’enumerazione non dura meno di diciotto pagine. Il
poeta ci dice cheCondillac soutient Locke en fidèle héritier,
Leibnitz divise l’Être en milliers de génies.
Hobbes n’avait à l’homme octroyé de connaître
Que la ferme matière, unique fond de l’Être.
Dieu, l’esprit que sont-ils? Rien, des mots seulement,
Tout! répond Berkeley, car la matière ment...