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la poesia di un filosofo 71

cipio l’amore, e credette d’aver fatto così ciò che di meglio si poteva fare per la felicità del mondo; ma poi mutò opinione:

S’il est bon de sentir, meilleur est de pouvoir.
Oui, le couple est heureux de deux corps qui s’attirent
Pour fondre lentement deux âmes qui s’admirent,
Mais la possession suprême est de savoir...

Quel plaisir comparable à l’orgueil de connaître,
De suivre à l’infini dans la trame de l’être
Le long fil de la cause enchaînant les effets!

Ma neanche questo destino gli pare finalmente il più desiderabile. Un mondo di soli intelligenti, senza giusti, sarebbe perfetto? E sarebbe bello quel mondo dove non vi fossero nè eroi nè martiri?

Je veux que l’habitant de ce nouveau séjour
Réhausse en lui les dons de puissance et d’amour
Par une conquérante et généreuse vie
Où le vouloir travaille et le coeur sacrifie...

Il sapere, la scienza, non è dunque tutto il bene: c’è qualche cosa di più e di meglio:

Non, le meilleur être possible
N’est pas un lutteur invincible,
Un amant au bonheur fatal!

C’est un ignorant qui découvre,
Un captif à qui le ciel s’ouvre,
Un pèlerin de l’idéal.