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avec une assez grande assurance, que la place que tient la philosophie dans la vie d’un esprit, — - l’exigence profonde dont elle témoigne, — la curiosité généralisée qui l’accompagne, — le besoin de la quantité de faits qu’elle retient et assimile — la présence constante de la soif des causes, — c’est la permanence du souci de l’œuvre peinte qui en tient exactement lieu chez Léonard.

Voilà qui blesse en nous de très anciennes distinctions, et qui tourmente à la fois la philosophie et la peinture telles qu’elles étaient figurées et séparées dans nos idées.

Au regard de nos habitudes, Léonard paraît une sorte de monstre, un centaure ou une chimère, à cause de l’espèce ambiguë qu’il représente à des esprits trop exercés à diviser notre nature et à considérer des philosophes sans mains et sans yeux, des artistes aux têtes si réduites qu’il n’y tient plus que des instincts...

Il faut tenter cependant de rendre conce-4. Ferrero