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vable cette étrange substitution de la philosophie par le culte d’un art plastique. Observons tout d’abord qu’il ne peut être question de raisonner sur les états ou sur les faits les plus «intérieurs», car, dans l’intime ou dans l’instant de la vie psychique, les différences du philosophe et de l’artiste y sont nécessairement indéterminées, sinon inexistantes. Nous sommes donc obligés d’en venir à ce qui se voit, se distingue et s’oppose «objectivement», et c’est ici que nous retrouvons ce que nous avons observé tout à l’heure; le problème essentiel du rôle du langage. Si la philosophie est inséparable de l’expression par le langage, si cette expression est la fin de tout philosophe, Léonard, dont la fin est peinture, n est pas philosophe, quoiqu’il en porte la plupart des caractères. Mais nous sommes alors contraints d’accepter toutes les conséquences de ce jugement, dont il en est de rigoureuses. Je vais en donner une idée.

Le philosophe décrit ce qu’il a pensé. Un