Pagina:Gibbon - Storia della decadenza e rovina dell'Impero romano I.djvu/26

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testante Pavìllard, con assai meschina pensione, Gibbon si ricondusse alla religione riformata, o veramente non fu più in appresso nè cattolico nè protestante, ma bensì scettico come Bayle 1.

Il soggiorno di cinque anni in Losanna riuscì però assai favorevole allo spiegamento del suo intelletto. Le immense letture da lui fatte e intorno alle quali egli avea preso per divisa: Mai non dobbiam leggere, se non se per aiutarci a pensare 2 gli porsero i materiali di quella dottrina che con tanta sagacità e con tanto splendore egli seppe svolgere ed applicare in appresso. Con tutto ciò la calma dello studio non lo pose interamente al riparo delle perturbazioni della giovanezza. Egli vide a Losanna, ed amò la damigella Curchod, poscia Mad. Necker, ragguardevole pei fregi della persona, del cuore e dell’ingegno. Quest’amore fu quale provare il dovea un garzone d’onorati sensi per una virtuosa donzella, ed egli si rallegrava al sol pensarvi, fin nei suoi anni più tardi. Amendue inclinavano a tal nodo, ma il padre di Gibbon richiamollo in Inghilterra, e questi, sono le sue stesse parole, sospirò come amante, ma obbedì come figlio 3. Ei la rivide a Parigi nel 1763, sposa del celebre Necker, e ritrovò appresso lei, in tutti i tempi della sua vita, quella dolce intrinsichezza, con-

  1. Je n’ai point à rougir que mon esprit si tendre encore se soit embarassé dans les pièges sophistiques dont n’ont pu se defendre les entendemens subtils et vigourenx d’un Chillìngworth et d’un Bayle, qui de la superstition se soni élevés ensuite au scepticisme. Ivi.
  2. Gibbon dice altrove che non permuterebbe l’invilcibil suo amore per la lettura, con tutti i tesori dell’India.
  3. Je la vis et j’aimai. Je la trouvai savante sans pédanterie, animée dans la conversation, pure dans ses sentimens, et élégante dans les manières. La première et soudaine émotion se fortifia par l’habitude et le rapprochement d’une connaissance plus familière. Elle me permit de lui faire deux ou trois visites chez son père. J’ai passé quelques jours heureux dans les montagnes de Franche-Comté. Ses parens encouragèrent honorablement ma recherche, Dans le calme de la retraite, les légères vanités de la jenuesse n’agitant plus son coeurdistrait, elle prêta l’oreille à la voix de la vérité et de la passion; et je puis me flatter de l’espérance d’avoir fait quelque impression sur un coeur vertueux. À Crassi, a Lausanne, je me livrai à l’illusion du bonheur: mais, à mon retour en Angleterre, je découvris bientôt que mon pêre ne voudrait jamaïs consentir k cette alliance, et que, sans son consentement, je serais abandonné et sans espérance. Après un combat pénible, je cédai à ma destinée. Je soupirai comme amant, j’obéis comme fils. Insensiblement, le tems, l’absence et l’habitude d’une nouvelle vie guérirent ma blessure. Ma guérison fut accélérée par un rapport fidèle de la tranquillité et de la gaieté de la demoiselle elle même; et mon amour se convertit peu-à-pen en amitié el en estime. Ivi.