Pagina:Giovanni Magherini Graziani Masaccio ricordo delle onoranze.djvu/23

Da Wikisource.

— 11 —


Frère, sans le savoir, des grands sculpteurs d’Egine,
En maniant, comme eux, l’outil ferme et loyal,
Tu respiras leur âme en ta mâle poitrine,

Et quand, sur un grabat d’auberge ou d’hôpital,
La Mort qui n’aime pas voir vieillir un prophète,
Te coucha, dans ta fleur, par quelque coup brutal,

La Gloire dut pleurer sur ton œuvre incomplète
Où, comme eux, libre amant de la réalité,
Tu retrouvais pour nous, fier Peintre et doux Poète,

Dans la splendeur du vrai l’éternelle Beauté!