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Di ANDREA PÉRATÉ
conservatore del museo di Versailles
Masaccio ne veut pas de nous une admiration apaisante et heureuse; il exige le respect, et peut-être l’effroi. Ce génie trop puissant a devancé les âges; il a compris trop tôt les secrets de l’art universel. Il devait mourir jeune. La fleur robuste éclose au revers de l’âpre muraille du Casentin s’épanouit en un jour au soleil de Florence. Enfant de Florence, et lui donnant son oeuvre, il sort de la charmante cité, pour contempler au loin la grande Rome, sa vraie patrie, Rome qu’ il a devinée avant de l’avoir vue, et qu’ il connaîtra seulement pour y mourir. C’est un Romain, c’est un sculpteur de bas-reliefs antiques. Il ressuscite les pères conscrits dans leur draperies savantes et leurs attitudes austères; il assemble de graves et impérieux conciles. Le Vatican attendra un demi siècle, jusqu’ à Ghirlandaio, près d’un siècle jusqu’ à Raphaël, le décor que le sublime et infortuné jeune homme lui aurait assuré déjà dans sa plénitudes de formes et sa science imperturbable.