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ni Le Kain, ni M.lle Clairon; mais je vous enverrai voir Camille et l’acteur qui joue ordinairement le rôle de Pantalon [Collalto], et qui fait dans cette pièce-ci celui d’un avocat honnête homme; et vous direz: Voila des acteurs. Vous admirerez aussi la fecondité du poète, lorque vous aurez observé qu’il fait une pareille pièce en un mois ou six semaines de temps" (Paris, ed. Tourneux, vol. V, 1878, pp. 431-3; cit. in parte da Rabany. C. G., Paris, 1896, p. 360). Giudizio importante, perchè si tratta di attori italiani e perchè Grimm non fu mai in grado di poter apprezzare degnamente Goldoni, ch’egli soltanto credette abile nel formare e sciogliere un intreccio ridicolo.

Ascoltiamo anche l’amico di Goldoni, Filippo de la Garde, uno dei nove compagni della Società dei Domenicali (Mémoires, P. III, ch. 5), il cronista dei teatri nel Mercure de France (gennaio 1764): "Le lendemain Mardi 20 [dicembre] on donna sur le même Théâtre la première représentation de l’Inquiétude de Camille, Comédie Italienne, seconde suite et conclusion des Amours d’Arlequin et de Camille par M. Goldoni. Celle-ci loin de céder en rien aux autres, semble au contraire avoir généralement entrainé encore plus de suffrages. Le pathétique en est si naturellement lié au comique, qui nait de la naiveté des deux Personnages intéressans, que le coeur est incessamment partagé entra deux sentimens opposes; mais qui, par un art qu’on ne sçauroit trop admirer, se réunissent pour le plaisir continuel du Spectateur. Plus on aime, plus on connoit ce grand art de la véritable et bonne Comédie, plus on admire les rapports réguliers des caractères et de l’action, de cette dernière suite, avec les précédentes, plus aussi on regrette ce que font perdre les interruptions qu’occasionne dans chacune, le talent, fort agréable en soi, mais déplacé, de la meilleure Cantatrice. Nous comptons donner une idée de ce Drame singulier, dans une courte Analyse, qui mettra du moins les Lecteurs en état de juger par eux-mêmes du génie de son célèbre Auteur, et de la justesse de nos éloges". Ma questa analisi non fu stampata e non ne sappiamo più niente. E ora lasciamo libero sfogo all’entusiasmo del buon Des Boulmiers, che nel t. VII della sua Histoire anecdotique et raisonnée du Théâtre Italien (Paris, 1769), dopo averci dato il ricco e prezioso riassunto dei tre canovacci goldoniani, chiudeva con sì fatto commento: "C’est avec le plus grand regret, que porte à me proportionner à la forme de cet ouvrage, je me suis vu contraint à reduire les grandes beautés de ces trois Comédies. Je désire en avoir conserve quelque trait qui puisse en donner une idée favorable au Lecteur; mais je le préviens que c’est entièrement de ma faute, s’il n’en a pas la plus grande opinion. Jamais intrigue ne fut mieux conduite, le plus petit ressort concourt au mouvement général: la verité, la nature et le sentiment se font sentir à chaque scène. On est toujours surpris agréablement de ce que le moyen le plus simple produit la situation la plus intéressante. Le genie se montre partout, mais sage et conduit par la raison; nous ne craignons point de reproche en donnant à ces trois Drames une place à côte des meilleurs ouvrages de notre Théâtre. C’est le seul éloge que nous osons nous permettre, car il faudrait être Molière pour louer dignement M. Goldoni". Si capisce come l’autore, contento dell’opera sua, si sentisse invogliato a trasportare la trilogia amorosa sui teatri di Venezia, trascrivendo per intero il dialogo dei personaggi, come faceva un tempo quando erasi accinto a stam-