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356 ACTE QUATRIÈME


Le Vicomte. Quelle bonté! quelle générosité! je suis pénétré de respect, de reconnoissance1, mais pourrai-je jouir de vos bienfaits, madame, si vous me privez du bonheur de ma vie?

Araminte. Vous êtes jeune, ma fille aussi, n’en parlons pas d’avantage. D’ailleurs nous sommes ici chez monsieur Chateaudor, nous ne sommes pas libres, montons chez madame Dorimène, s’il vous plait.

Le Vicomte. Je le veux bien, madame, mais de grâce un istant, je vais dire un mot au domestique de mon père. (il s’approche de l'appartement)

Araminte. (A part) Je ne puis pas revenir du vilain procedé de ce Chateaudor; c’est indigne, c’est inconcevable; mais non, ce n’est que ridicule. L’homme fastueux s’est laissé éblouir par des titres pompeux, et il sera la dupe de sa vanité.

Le Vicomte. (Appelle) La Fleur.

SCÈNE XIV.

Les précédens2 La Fleur.

La Fleur. Monsieur.

Le Vicomte. Si mon père rentre, dis-lui que je vais monter chez madame Dorimène. (Il sort avec Araminte)

SCÈNE XV.

La Fleur.

Monsieur le Vicomte me paroit moins triste, il va monter avec madame Araminte. Ah si sa fille entroit chez nous, que nous ferions de sauts et de cabrioles!

  1. Queste ultime parole, (je suis etc.) furono cassate dall’autore.
  2. Manoscritto: précédans.