Pagina:Poesie della contessa Paolina Secco-Suardo Grismondi tra le pastorelle arcadi Lesbia Cidonia, 1820.djvu/92

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21La Nature en gémìt: sa voix, sa voìx puissante
     Dans les airs jette un cri d’amour et d’épouvante;
     Ce cri vole au Cocyte, et fait frémir ses eaux:
     Lachésis s’en émeut; Clothon devient sensible;
               Mais sa sœur inflexible
     Déjà presse le fil entre ses noirs ciseaux.



22C’en étoit fait!... Soudain, par l’amour embrasée,
     Une ombre, toute en pleurs, du fond de l’Elisée
     S’élance, et d’Atropos embrasse les genoux:
     Oui! tu vois son épouse, ô fatale Déesse;
               Pardonne à ma tendresse,
     Pardonne à ma douleur de suspendre tes coups.



23Ah! garde-toi de rompre une trame si belle;
     Par le nom d’un époux ma gloire est immortelle:
     Je lui dus mon bonheur; qu’il me doive le jour.
     Orphée, en t’implorant, obtint son Euridice
               Que ma voix t’attendrisse,
     Sois sensible deux fois aux larmes de l’amour.